SECTION XI

LES MYSTÈRES DE L'HEBDOMADE

 

Nous ne devons pas clore cette partie de l'ouvrage qui traite du Symbolisme de l'Histoire Archaïque, sans tenter d'expliquer la perpétuelle récurrence de ce nombre vraiment mystique, de l'Hebdomade, dans toutes les écritures connues des Orientalistes. Comme toutes les religions, depuis la plus ancienne jusqu'à la plus récente, révèlent sa présence et  que chacune l'explique à sa façon et de manière à la faire concorder avec ses dogmes spéciaux, il en résulte que la tâche est loin d'être aisée. Nous ne saurions donc mieux faire que d'exposer une vue d'ensemble du tout. Les nombres 3, 4 et 7 sont les nombres sacrés de la Lumière, de la Vie et de l'Union – particulièrement dans le Manvantara actuel, notre Cycle Vital, dont le nombre sept est le représentant spécial, ou le facteur. C'est ce qu'il nous reste à démontrer.

Si l'on demandait à des Brahmanes, versés dans les Oupanishads si pleins de la Sagesse secrète de jadis, pourquoi "celui dont sept ancêtres ont bu le suc de la plante de la Lune" est un Trisouparna – comme on assure que l'a dit Bopavéda 375, et pourquoi le Brahmane Trisouparna doit vouer un culte aux Somapa Pitris – bien peu de ces Brahmanes seraient en état de répondre à la question, ou bien, s'ils en étaient capables, seraient encore moins disposés à satisfaire la curiosité du questionneur. Tenons-nous-en donc à ce qu'enseigne l'antique Doctrine Esotérique. Comme le dit le Commentaire :

Lorsque les premiers Sept apparurent sur la Terre, ils projetèrent dans le sol les semences de tout ce qui croît à sa surface. Il y en eût d'abord Trois, puis Quatre furent ajoutées à celles-ci aussitôt que la pierre fut transformée en plante. Alors vinrent les seconds Sept qui, dirigeant les Jîvas des plantes, produisirent les natures moyennes (intermédiaires) entre les plantes et les animaux qui se meuvent. Les troisièmes Sept évoluèrent leurs Châyâs...

 375 Vishnou Pourâna, trad. de Wilson, III, 174, note de Fitzgerald Hall.

 Les cinquièmes Sept emprisonnèrent leur Essence... l'homme devint ainsi un Saptaparna. [IV 182]