THEOSOPHIE http://m-morya.com/theosophie Thu, 18 Apr 2024 22:33:32 +0000 Joomla! - Open Source Content Management fr-fr bon.christo@free.fr (MAITRE M) Helena Blavatsky http://m-morya.com/helena-blavatsky http://m-morya.com/helena-blavatsky Helena Blavatsky

 

 

Portrait d'Helena Blavatsky en 1877 à New York  Helena Petrovna von Hahn, plus connue sous le nom d'Helena Blavatsky ou Madame Blavatsky — (ru) Елена Петровна Блаватская, née le 30 juillet 1831 en Russie, morte le 8 mai1891 à Londres, est la fondatrice de la Société théosophique et d'un courant ésotérique auquel elle donna le nom générique de Théosophie [1]. Souvent désignée par ses initiales : HPB.

Biographie

Enfance

Helena naît le 30 juillet 1831 (12 août 1831 du calendrier grégorien), à Yekatérinoslav (aujourd'hui Dniepropetrovsk en Ukraine), près du fleuve Dniepr, au sud de la Russie, sous le tsar Nicolas Ier. Elle est la fille d'un colonel, le baron Peter von Hahn, officier germano-balte sujet de l'empire russe, et d'une romancière, Helena Andreïevna de Fadeïev (Fadeef, alias Zénaïda R-va). La famille déménage à Romankovo, Odessa. Saint-Pétersbourg, Nadyejda, Poltava, Saratov, Odessa. Helena perd sa mère à 11 ans (juil. 1842), et va vivre à Saratov, chez son grand-père maternel, Andreï Mikhaïlovitch de Fadeïev, le gouverneur civil, qu'elle suit à Saratov (1842-1847), Astrakhan, Tiflis (Tbilissi en Géorgie, dans la Transcaucasie). Chétive, elle se montre une enfant fantasque, somnambule, mais aussi décidée, intrépide, coléreuse. Elle lit, dès 1846, chez son grand-père, des ouvrages sur la franc-maçonnerie, les sciences occultes. Elle a une gouvernante anglaise, une autre française, elle parle donc couramment russe, allemand, français, anglais.

Mariage blanc

Sur un coup de tête ou pour obtenir son indépendance, en juillet 1848, elle se marie avec Nicéphore Vassiliévitch Blavatsky, vice-gouverneur de la province d'Erevan (Arménie, russe depuis 1828). Le mariage ne sera pas consommé : Il a 40 ans, elle a 18 ans. Elle restera vierge et hostile aux "mâles" sa vie durant.

Première série de voyages (1848-1858)

Dès octobre 1848, aidée financièrement par son père, elle voyage : Turquie, Égypte, Grèce. En 21 ans de voyages, elle va rencontrer sorciers, rebouteux, chamans de Mongolie et d'Inde, lamas du Caucase et du Tibet, yogins d'Inde et de Ceylan, spirites russes et égyptiens, médiums, sages et autres personnes spirituellement remarquables, qui allaient profondément l'influencer. Dans cette première série de voyages (1848-1858), elle va à Constantinople, en Égypte (elle s'instruit auprès d'un copte du nom de Paulos Metamon), à Londres, en Amérique du Nord (le Québec, puis les États-Unis, avec l'explorateur Albert Rawson, en fin 1851) où elle rencontre des Amérindiens, des mormons, des vaudouistes (à la Nouvelle-Orléans). Elle se rend au Mexique, au Honduras, aux Indes (1852), Ceylan, à Singapour, New York, Calcutta, au Ladakh. Elle ne parvient pas à pénétrer au Tibet. Elle passe par Java, revient en Angleterre (1853), retourne aux États-Unis (été 1854), dans les Montagnes Rocheuses, en convoi d'immigrés. Via le Japon, elle regagne l'Inde, et d'après ses dires, aurait réussi, fin 1855, par le Cachemire, à entrer au Tibet, pour être initiée par son ou ses Maîtres, les Mahâtma (Terme qui signifie "Grande Âme" en sanskrit). Aucun document certain n'atteste sa présence au Tibet même. Qui plus est, elle n'a pu y séjourner sept ans comme elle l'a prétendu, et sa connaissance du Tibet est peu conforme à ce qu'on sait du bouddhisme tibétain, ou lamaïsme.Elle entretient, dit-elle, des communications avec des Maîtres de la Grande Fraternité Blanche, des Mahâtmas, plus ou moins invisibles, dont le premier est M. (le Mahâtma Morya), du Râjput (Inde occidentale), dont elle a rêvé, qu'elle voit physiquement à Londres en août 1851 [2]. Plus tard viendront le Mahâtma Koot Hoomi, etc. [3] En 1858, HPB passe par la France et l'Allemagne. Elle revient, en janvier 1859, en Russie, à Pskov, chez sa sœur, la veuve Vera Yahontoff, qui, sous le nom de plume V. de Jelihowsky, décrira ses exploits paranormaux. HPB n'est pas médium, mais tient, dit-elle, ses pouvoirs de sa volonté, ou des Mahatma lisant dans la « Lumière astrale », ou d'êtres invisibles, ou par contact avec des "courants de pensée" (pas des morts) de personnes mortes ou vivantes [3]. Entre 1863 et 1865, elle voyage au Caucase et surmonte diverses crises psychologiques ou mystiques, dont le dédoublement.

Deuxième série de voyages (1865-1873)

Dès début 1865, HPB visite les Balkans, la Grèce, l'Égypte, la Syrie (chez les Druzes) [4], l'Italie (Giuseppe Mazzini l'initierait au carbonarisme). Peut-être combat-elle aux côtés de Garibaldi à la bataille de Mentana (1867), où elle serait blessée cinq fois. En 1868, la voici à Florence, en Serbie, puis en Inde, et d'après elle pour la seconde fois, au Tibet. Elle rencontrerait alors le Maître Koot Hoomi, dans le Petit Tibet (Ladâkh), de 68 à 70. En avril 1870, elle souffre de la mort d'un enfant de 5 ans, Yuri, dont elle serait la tutrice : elle en perd la foi en la religion orthodoxe. Suivent des voyages à Chypre (fin 1870), en Grèce. Elle subit un naufrage le 4 juillet 1871, près de l'île de Spétzai. En Égypte, au Caire, elle fonde, avec Emma Cutting (future Emma Coulomb), une éphémère Société Spirite, selon les principes d'Allan Kardec. Elle visite Jérusalem, part à Odessa (juil. 1872), à Paris.HPB se fixe à New York en juillet 1873, à 42 ans. Avec le colonel Olcott, homme de loi, franc-maçon, elle rencontre, en oct. 1874, un premier grand compagnon (chum) en théosophie : ils s'intéressent alors au spiritisme (de Katie King), dont elle rejette cependant les idées. Peu après elle se fait un autre "compagnon" de W. Q. Judge. Elle contracte à New York, en avril 1875, un second mariage avec un Géorgien, Michael C. Betanelly, alors qu'elle restait mariée avec le général Blavatsky. Ce mariage n'aura pas plus d'incidence et de sexualité que le premier, le divorce est prononcé en mai 1878.

Theosophical Society

Elle fonde le 7 septembre 1875 (officiellement le 17 nov. 1875), à New York la Theosophical Society (Société théosophique), avec le colonel Henry Steel Olcott comme président et le clerc d'avocat irlandais William Quan Judge comme secrétaire ; HPB est simple secrétaire correspondante. L'intention des fondateurs, était assurément de créer, pour le XIXe siècle, un outil efficace au service de ce grand mouvement théosophique de tous les temps. D'où les 3 Buts de cette Société :

  1. - Former le noyau d'une Fraternité universelle de l'humanité, sans aucune distinction de race, de couleur ou de croyance.

  2. - Encourager l'étude comparée des religions, sciences et philosophies.

  3. - Faire l'investigation des pouvoirs psychiques et spirituels, latents dans l'homme.

Sur le second point, un effort considérable a été mené (préfigurant l'œuvre ultérieure de l'UNESCO) pour faire découvrir à l'Orient et à l'Occident leurs richesses culturelles respectives. Sur le troisième, l'essentiel a été fourni par H.P. Blavatsky qui a jeté les bases d'une psychologie transpersonnelle avant la lettre, permettant d'expliquer notamment :

  • le pourquoi et le comment des phénomènes spirites, et psychiques en général, en les distinguant des authentiques expériences spirituelles,

  • le scénario réel du mourir, avec des précisions qui éclairent les récits modernes des rescapés de la mort,

  • l'expérience posthume de la conscience, en donnant un sens nouveau à la mort, dans la perspective logique de la réincarnation.

Quant au premier But, qui s'attaquait aux plus formidables barrières qui divisent les hommes (nationalités, castes, religions), des résultats remarquables ont été obtenus sous l'impulsion des fondateurs. Malheureusement, les dissensions qui ont finalement éclaté entre membres influents ont fait que ce mouvement, très fort au XIXe siècle et appelé à un grand avenir, a vite perdu de son dynamisme après le décès de la grande pionnière.

New York et Isis dévoilée

En septembre 1877, HPB fait paraître à New York en deux gros volumes, en anglais, Isis dévoilée[5][6], 1400 pages. L'immense ouvrage est aussitôt épuisé. D'un côté, le New York Herald Tribune le tient pour « une des productions remarquables du siècle » ; de l'autre côté, le célèbre linguiste et orientaliste Max Müller dit l'auteur "incompétente". HPB reçoit la citoyenneté américaine en juil. 1878.

Troisième série de voyages (1879-1885)

Une troisième série de voyages (1879-1885) commence, qui conduit HPB et Olcott en Inde. Arrivés à Bombay en février 1879, ils lancent en octobre la revue The Theosophist, où s'affirme l'idée d'une sagesse divine éternelle, la Théosophie, et d'une Fraternité de Sages. Ils rencontrent swâmî Dayânanda Sarasvatî, fondateur du mouvement Ârya-samâj, favorable à une Inde traditionnelle. Madame Blavatsky et le colonel Olcott travaillent, dès déc. 1879, avec un nouveau "compagnon", Alfred Percy Sinnett, journaliste, spirite, enthousiasmé par la théorie des Maîtres (Morya, Koot Hoomi...) qui enverraient de 1880 à 1885 des lettres à Sinnett et aux adeptes [4]. HPB et Olcott font voile sur Ceylan (le Srî Lankâ), pays bouddhiste, de mai à juin 1880, ils prennent le pancha sila (la confirmation bouddhiste en "cinq préceptes"), et encouragent un renouveau bouddhiste (surtout dû à Sinnett). En mai 1882, ils s'installent en Inde, à Âdyar, près de Madras. Ce lieu devient le centre mondial de la Société Théosophique et un foyer visant à promouvoir l'enseignement indien traditionnel, voire l'indépendance de l'Inde. En 1881, Allan Octavian Hume systématise le septénaire, la théorie des corps subtils selon HPB [7] : corps physique, corps vital, corps astral, corps de désir, manas inférieur, manas supérieur, esprit. Le premier groupe français de la Société Théosophique naît en 1883. [8]

Deux épreuves surviennent

Première épreuve : en 1883, le médium Henry Kiddle soutient qu'une des lettres des « Maîtres », publiées par le colonel Olcott, plagie un de ses articles de 1880. De plus, un couple d'anciens membres théosophistes à Âdyar, Alexis et Emma Coulomb, soutiennent que HPB a forgé les lettres des Maîtres et commis divers artifices pour faire croire en des événements merveilleux ; l'article paraît dans une revue connue, le Christian College Magazine, en sept. et oct. 1884. En 1894, Annie Besant accusera William Quan Judge d'être l'auteur des lettres des Mahâtma replies.htm. La graphologie atteste que l'écriture n'est pas celle de HPB.Deuxième épreuve : en déc. 1884, la (SPR) diligente en Inde une enquête sur les phénomènes paranormaux attribués à HPB. Son rapport, dirigé par Richard Hodgson, publié en déc. 1885, fait scandale : tous les exploits (apparition de lettres venues de Maîtres vivant au Tibet, matérialisation d'objets...) sont classés soit comme des tricheries ou ruses d'HPB soit comme des hallucinations ou erreurs d'interprétation des témoins ; selon R. Hodgson, HPB doit rester "comme l'un des imposteurs les plus accomplis, ingénieux et intéressants de l'Histoire" (one of the most accomplished ingenious and interesting impostors in history), elle serait aussi un espion russe[5].Le rapport Hodgson sera corrigé dans un sens favorable par un autre membre de la SPR, Vernon Harrison, en 1977[6]. [9] Quoi qu'il en soit, de nombreux témoins déclarent qu'HPB bénéficie de pouvoirs paranormaux, spontanés dans sa jeunesse, ensuite volontaires[7]. Elle peut, selon ces témoins, lire la pensée des autres, augmenter ou diminuer le poids de meubles, matérialiser des objets, faire entendre des coups ou des sons musicaux (cloches, pianos jouant tout seuls), lire des livres rangés dans de lointaines bibliothèques, recevoir des lettres "précipitées" mystérieusement par les Grands "Maîtres de Sagesse" de la "Grande Loge Blanche"...

Derniers voyages

HPB se rend à Marseille (mars 1884), Nice, Paris, en Allemagne, à Elberfeld. En juin 1884, le peintre d'art Hermann Schmiechen fait un portrait des Maîtres. [10] Elle revient, via Le Caire (où elle rencontre l'égyptologue Gaston Maspero), en Inde (déc.).Elle quitte définitivement l'Inde en mars 1885, pour l'Europe. Cette quatrième et dernière série de voyages (1885-1887) la conduit en Italie, Suisse, Allemagne (chez la comtesse Wachtmeister), et en Belgique.

 

Helena Blavatsky

Londres

HPB est malade : obésité (113 kg), néphrite chronique, hydropisie, quasi impotente. Elle se fixe à Londres en mai 1887. Elle fonde en mai la « Blavatsky Lodge » et en septembre la revue Lucifer. Elle rencontre William Butler Yeats, grand poète et futur président (en 1901) de l'Hermetic Golden Dawn. Elle institue en octobre 1888 la « Section Ésotérique » de la Société Théosophique, pour des chercheurs plus avancés.

Doctrine Secrète

Elle termine son livre le plus connu, La Doctrine Secrète[11][12][13], en Belgique, à Ostende. Ce livre, son second monument littéraire (après Isis dévoilée) paraît, en anglais, à Londres, en deux gros volumes, durant octobre et décembre 1888. Il repose sur un livre mystérieux, Le Livre de Dzyan, qui, selon certains, démarquerait un traité de la kabbale juive, le Zohar : le traité sur le chapitre Genèse de la Bible. HPB reçoit de nombreuses visites de voyageurs anglais traversant la mer du Nord, mais chez la population locale elle passe pour la « sorcière russe ».D'autres livres sont écrits, pour faciliter l'entrée en Théosophie : La Clef de la Théosophie (juillet 1889), Glossaire de Théosophie (édité en 1892). Suite à la parution de La Doctrine Secrète, HPB, en mai 1889, gagne l'amitié et le soutien d'Annie Besant; Annie Besant sera une grande compagne en amitié et en recherches, comme les compagnons Olcott, Judge, Sinnett. En 1890, elle reçoit la visite du futur Gandhi qui forge grâce à elle sa « conscience nationale » d'Indien et grâce aux théosophistes son accès à l'hindouisme traditionnel de la Bhagavad-Gîtâ[8].

La mort

HPB meurt à Londres le 8 mai1891, à 60 ans, lors d'une grave épidémie de grippe. Elle est incinérée au Woking Crematorium, dans le Surrey.

Critiques

Selon certains, son œuvre relève de l'ésotérisme, de l'orientalisme, de la cause des femmes, de la parapsychologie. En 1892, un érudit, William Emmette Coleman, s'est fait fort de montrer que la vaste érudition de HPB ne s'appuierait que sur des livres occultistes de seconde main[9]. Pour d'autres, son œuvre a fait connaître et a apporté à l'Occident l'essence des traditions spirituelles les plus anciennes.Le romancier et historien Theodore Roszak a soutenu en 1975 que "Helena Petrovna Blavatsky (est) certainement l'un des penseurs les plus originaux et les plus pénétrants de son temps (Helena Petrovna Blavatsky... is surely among the most original and perceptive minds of her time."[10]René Guénon, un des opposants les plus virulents au théosophisme, considère celui-ci comme étant "une erreur des plus dangereuses pour la mentalité contemporaine"[11].

Bibliographie

Téléchargement gratuit de certains ouvrages [14]

Œuvres

(par ordre chronologique)trad. aux Éditions Adyar [15]

Isis dévoilée. Clef des Mystères de la Science et de la Théologie anciennes et modernes (Isis Unveiled, New York, 1877), 2 vol. Trad. française, Paris, Éditions Adyar, 766 et 688 p. En ligne 1665 p.

    • t. I : Science [16]

    • t. II : Science [17]

    • t. III : Religion [18]

    • t. IV : Religion [19]

  • La Doctrine Secrète. Synthèse de la science, de la religion et de la philosophie (The Secret Doctrine, Londres, 1888), 2 vol. en 4 t. à Londres + un 3° vol. en 2 t. arrangé par Annie Besant en 1897 à Londres. Trad. française, Paris, Éditions Adyar [20] :

    • t. I Cosmogénèse. Ière partie : Évolution cosmique - Stances de Dzyan, 400 p. [21]

    • t. II Cosmogenèse. II° partie : Évolution du symbolisme. III° partie : Science occulte et science moderne, 470 p. [22]

    • t. III Anthrogénèse, 636 p. [23]

    • t. IV Le symbolisme archaïque des religions du monde. Appendice, 455 p. [24]

    • t. V et VI (volume III arrangé par Annie Besant) : Miscellanées, 352 et 316 p. [25]

    • Il existe un Abrégé de la "Doctrine secrète" de H. P. Blavatsky. Extraits conformes et suivis tirés des 4 premiers volumes de l'édition française, Paris, Adyar, 1923, 596 p., rééd. 1995, XIII-487 p.

  • Les rêves et l'éveil intérieur (1888 ss., en collaboration avec W. Q. Judge), trad., Textes théosophiques, 1987, 190 p. [26]

  • La Voix du silence (The Voice of the Silence, 1889). Extraits des "Préceptes d'or". Trad., Paris, Adyar, 1991.

  • La Clef de la Théosophie (The Key to Theosophy, 1889). Exposition par questions et réponses. Trad., Paris, Adyar, 1991, 328 p. [27]

  • Cinq Messages aux Théosophes Américains (Five Messages to the American Theosophits, 1888-1891, 1ère éd. 1922), trad., Paris, 1982.

  • Dans les cavernes et les jungles de l'Hindoustan. 1883-1886 (From the Caves and Jungles of Hindostan. 1883-1886, 1ère éd. 1892), trad.

  • Glossaire de la Théosophie (The Theosophical Glossary, 1892), trad., Adyar, 1981, 456 p. Confus. [28][29] "Le Dæmon de Socrate est la partie incorruptible de l'homme, ou plutôt le véritable homme intérieur que nous appelons Nous ou l'Ego rationnel divin. De toute façon, le Dæmon (ou Daimon) du grand Sage n'était sûrement pas le démon de l'enfer chrétien ou de la théologie chrétienne orthodoxe."

  • Râja-yoga ou Occultisme (1931), trad., 1983.

Extraits en ligne [30]

Éditions complètes en anglais

  • Collected Writings (15 vol.). Vols. I (1874-78), II (1879-80), III (1881-82), IV (1882-83), V (1883), VI (1883-85), VII (1886-87), VIII (1887), IX (1888), X (1888-89)... ; [31][32]

Sources

(par ordre chronologique)

  • Eva de Jelihowsky (veuve Yahontoff, sœur de HPB), Souvenirs de ma vie et de ma famille (1881), trad. in A. P. Sinnett, La vie extraordinaire d'Helena P. Blavatsky (Incidents in the Life of Madame Blavatsky) (1886), Paris, Éditions Adyar, 1972, p. 55-127.

  • comtesse Constance Wachmeister, Reminiscences of Madame Blavatsky and the 'Secret Doctrine' , Londres, 1893.

  • colonel Henry Steele Olcott, La Vie extraordinaire d'H.P. Blavatsky (1886), trad., Editions Adyar, 1972, 252 p.

  • colonel Henry Steele Olcott, Old Diary Leaves. 1874-1898, Âdyar, Theosophical Publishing House, 1895-1935. À la découverte de l'occulte, Adyar, 1994, 464 p.

  • Boris de Zirkoff (petit neveu de HPB), "Helena Petrovna Blavatsky. A brief Sketch of her Life and Work", Theosophia, Los Angeles, été 1968, XV, p. 3-8. [33]

  • Boris de Zirkoff, Rebirth of the Occult Tradition. How 'The Secret Doctrine' of H. P. Blavatsky Was Written (1977), 2003.

Études

(par ordre alphabétique)

  • André Chaleil, Les grands initiés de notre temps, Éditions Belfond, 1978.

  • René Guénon, Le Théosophisme, Histoire d'une pseudo-religion, Éditions Traditionnelles (sommaire sur le lien suivant : http://rene-guenon.org/theoso.html). Hostile.

  • Max Heindel, Madame Blavatsky et la Doctrine secrète, trad., Aubenas, Éditions Association Rosicrucienne, 1977.

  • William Quan Judge, Épitomé de Théosophie (An Epitome of Theosophy, 1888), trad., 1981.

  • Jacques Lentier, La Théosophie ou l'invasion de la spiritualité orientale, Paris, Éditions Culture Arts Loisirs, 1970.

  • N. Richard-Nafarre, Helena P. Blavatsky, ou la réponse du Sphinx, Éditeur : Richard-Nafarre, revue et augmentée (29 juin 1996). Favorable.

  • Erik Sablé, La révélation des maîtres de sagesse, Édition Le Mercure Dauphinois, 2004 (avec références à René Guénon).

  • J. Symonds, Madame Blavatsky, Londres, Odhams, 1959.

  • Peter Washington, La Saga théosophique. De Blavatsky à Krishnamurti, trad., Éditions Exergue, 1999, 315 p. Objectif.

Notes

  1.  René Guénon, orientaliste français des années 1930, donnera le nom de « théosophisme » à cette doctrine. Rien ne justifie cependant l'usage de ce terme, que seuls utilisent le critique et quelques uns de ses partisans.

  2.  C. Wachtmeister, La Doctrine Secrète et Madame Blavatsky, trad., Éditions Adyar, p. 85.

  3.  A. P. Sinnett, La vie extraordinaire d'Helena P. Blavatsky (1886), trad., Paris, Editions Adyar, p. 67, 73, 81.

  4.  Lettres des Mahatmas M. et K.H. à A.P. Sinnett (The Mahatma Letters to A.P. Sinnett from the Mahatmas M. and K.H., 1923), trad., Paris, Éditions Adyar, 1970, xxxvii + 607 p. M = Morya ; K.H. = Koot Hoomi. Lettres 1880-1885.

  5.  Richard Hodgson, "Report of Committee appointed to investigate Phenomena in connection with the Theosophical Society", Londres, Society for Psychical Research (SPR), Proceedings, t. III, part 9, déc. 1885, p. 201-400.

  6.  Vernon Harrison, H. P. Blavatsky and the SPR, Theosophical University Press, 1977.

  7.  V. de Jelihowski (soeur de HPB), Souvenirs de ma vie et de ma famille (1881), apud A. P. Sinnett, La vie extraordinaire d'Helena P. Blavatsky, 1886), trad., Paris, Éditions Adyar, 1972.

  8.  Gandhi, Autobiographie ou mes expériences de vérité (The Story of my Experiments with Truth) (1ère éd. 1929), trad., PUF, 2003.

  9.  Theodore Roszak, The Unfinished Animal, New York, Harper and Row, 1975, p. 118.

  10.  in Le Théosophisme, histoire d'une pseudo religion, paru en 1921 aux Éditions Traditionnelles, seconde édition, page 374

Annexes

Liens externes

  • Origines du mouvement Théosophique [34]

  • Aperçus biographiques de H.P.Blavatsky [35]

  • Quelques livres de H. P. Blavatsky: [36]

 

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bon.christo@free.fr (Super User) THEOSOPHIE Fri, 15 Mar 2013 16:11:26 +0000
Nicolas Roerich http://m-morya.com/theosophie/23-nicolas-roerich http://m-morya.com/theosophie/23-nicolas-roerich Nicolas Roerich

 

Nicolas Roerich (né le 9 octobre 1874 à Saint-Pétersbourg - mort le 13 décembre 1947 dans le Pendjab Indien), aussi connu sous le nom de Nikolai Konstantinovitch Rerikh (en russe Николай Константинович Рерих), était un peintre russe. Il fut le père du tibétologue George Roerich (alias Youri Roerich) et de l'artiste Svetoslav Roerich. Nicolas et sa femme Helena Roerich furent les cofondateurs de l'Agni Yoga Society, d'inspiration théosophique. Avec son épouse, il a fait beaucoup de prosélytisme pour le compte de la Société théosophique de Madame Blavatsky.

Né en Russie, il voyage autour du monde jusqu'à sa mort à Naggar, Vallée du Kulu dans l'Himachal Pradesh

, en Inde. Après des études de droit, il s'intéresse à la littérature, à la philosophie, à l'archéologie et tout spécialement à l'Art. Il participe également au début de l'aventure des Ballets russes.

Il visite pour la première fois New York en 1920. Après avoir visité les États-Unis, sa femme et lui s'établissent dans la ville, fondant le Master Institute of the United Arts. Ils rejoignent différentes sociétés théosophiques et cercles rosicruciens, tels que l'AMORC, et leurs activités dans ces groupes dominent leurs vies.

Expédition asiatique

 

 

Dessin de Tsongkhapa, par Nicholas Roerich

Après avoir quitté New York, les Roerich - avec leur fils Georges et six amis - partirent pour une expédition de cinq ans en Asie, qui dans les propres mots de Roerich : « A commencé du Sikkim par le Pendjab, Cachemire, Ladakh, les Montagnes de Karakoram, Khotan, Kashgar, Qara Shar, Urumchi, Irtysh, les Montagnes de l'Altaï, la région d'Oryot de Mongolie, le Gobi Central, Kansu, Tsaidam, et le Tibet » avec un détour à travers la Sibérie vers Moscou en 1926. Entre l'été 1927 et de juin de 1928 l'expédition semblait perdue, car tout contact avait cessé depuis un an. Ils avaient été attaqués au Tibet et seule « la supériorité de nos armes à feu a empêché l'effusion de sang. ... Malgré nos passeports mentionnant le Tibet, l'expédition a été arrêtée de force par les autorités tibétaines ». L'expédition a été retenue par le gouvernement pendant cinq mois, et a été forcée d'habiter dans des tentes dans des conditions en dessous de zéro et subsister avec de maigres rations. Cinq hommes de l'expédition sont morts à ce moment-là. Au mois de mars de 1928, ils ont été autorisés à partir du Tibet et ont continué vers le sud pour s'établir en Inde, où ils ont fondé un centre de recherche archéologique, l'Institut de recherche himalayen (The Himalayan Research Institute).

En 1929, Nicolas Roerich est nommé Prix Nobel de la paix par l'Université de Paris (il recevra une seconde nomination en 1935). Son intérêt pour la paix l'amène à la création de la Pax Cultura, la "Croix-Rouge" de l'art et de la culture. Son œuvre dans ce domaine amène les États-Unis et les vingt autres membres de l'Union Pan-américaine à signer le Pacte Roerich, le 15 avril 1935.

 

Le Pacte Roerich est un instrument international présenté comme protégeant la propriété culturelle. L'influence occultisante et néospiritualiste de Roerich sur son secrétaire de cabinet Henry A. Wallace débouche sur l'inclusion du sceau des États-Unis sur le dollar américain.

De nos jours, le Musée Nicolas Roerich (Nicholas Roerich Museum) à New York est le centre artistique des œuvres de Roerich. De nombreuses sociétés rerikh continuent de promouvoir ses enseignements théosophiques à travers le monde. Sa peinture peut être vue dans différents musées incluant une collection de ses œuvres à la Galerie Tretiakov à Moscou.

(en) (ru) International Centre of the Roerichs (Moscou)

(en) Nicholas Roerich Museum

 

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bon.christo@free.fr (Super User) THEOSOPHIE Sat, 16 Mar 2013 07:44:07 +0000
Agni yoga http://m-morya.com/theosophie/24-agni-yoga http://m-morya.com/theosophie/24-agni-yoga Agni yoga

 

L’Éthique vivante.

 

L'Agni Yoga, appelé aussi « Enseignement de l'Éthique de Vie » ou, en Russe, la Zhivaya Etica, est une doctrine ésotérique fondée par le peintre russe Nicholas Roerich et sa femme initiée, Helena Roerich. Inspirés par les traditions védiques, autant que par le bouddhisme et les écrits théosophiques de Helena Blavatsky, les Roerichs publièrent la série de livres Agni Yoga, supposés avoir été inspirés par les « Maîtres de Sagesse » dans la lignée de ce qu'en présente la Société théosophique. Dans les années 1920, les Roerichs attirèrent des disciples à New York, où ils construisirent un musée d'art ; en Inde, où ils se sont retirés ; et en Russie, où leurs enseignements conservent encore une influence à notre époque contemporaine.

Agni signifie « feu » en sanscrit, et est le nom d'une déité védique. Tel qu'utilisé par les Roerichs, ce terme fait référence à un feu spirituel à l'intérieur du cœur, ou une « énergie psychique », qui est définie comme la force centrale sur laquelle la vie se fonde, et qui pourrait et devrait être affinée et cultivée. Le yoga mentionné précédemment ne fait pas référence aux exercices physiques habituels du Hatha Yoga, ou même à aucune des écoles philosophiques telles que le Bhakti yoga ou le Raja Yoga, mais à un effort conscient d'union à la volonté des « Maîtres de Sagesse », en suivant idéalement les principes de l'enseignement dans la vie de tous les jours, dans le service à l'humanité.

Beaucoup de disciples de l'Agni Yoga fréquentent les différents musées Roerich (New York, Moscou, Naggar en Inde) ainsi que dans divers centres Roerich ou au pèlerinage du Mont Belukha, dans la région Altai en Russie.

Histoire

Les Roerich furent impliqués dans la création de différentes institutions, la plupart à New York. On peut citer la Société d'Art Internationale Cor Ardens (Cor Ardens International Art Society) (1921) ; l'École des Maîtres des Arts Unis (Master School of United Arts), (également en 1921) rebaptisée plus tard Institut des Maîtres des Arts Unis (Master Institute of United Arts) ; le premier Musée Roerich (Roerich Museum) (1929), entre Riverside Drive et la 103ème rue à New York ; le Corona Mundi (1921), une association sœur encourageant les expositions et le dialogue artistique Est-Ouest ; Alatas (1930 ?), une maison d'édition ; et l'actuel Musée Roerich (Roerich Museum) (1949). La Agni Yoga Society de New York est l'équivalent d'une association à but non lucratif à vocation d'éducation (educational nonprofit aux États-Unis) mise en place en 1946.

Nicholas Roerich entra probablement en contact avec la théosophie durant son travail sur le temple bouddhiste de Saint-Pétersbourg (dont il fit les fenêtres sur second étage), achevé en 1915. Les Roerichs rejoignirent la Société théosophique à Londres en 1920, mais prirent leurs distances lorsque éclata le conflit entre Annie Besant et Krishnamurti

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En 1920, les Roerichs reçurent personnellement des messages du Maître de Sagesse (voir Théosophie) appelé Morya. Durant la même année, Frances Grant, Sina et Maurice Lichtmann rejoignirent leur cercle, qui incluait aussi les deux fils des Roerich. Nettie et Louis Horch les rejoignirent également la même année. Dans tous les cas, les nouveaux participants étaient entendus avec précaution pour leurs questions spirituelles et se voyaient gratifiés d'un message personnel de la part du Maître Morya.

Ruth Drayer, auteur d'un ouvrage sur la vie des Roerichs et de l'Agni Yoga Society, décrit le processus de révélation de la sorte :

« Ils s'asseyaient ensemble et Nicholas tout d'abord puis Helena ensuite transmettaient les questions que les étudiants étaient autorisés à poser au Maître Morya... Les réponses du Maître étaient écrites par Nicholas Roerich sur de grands rouleaux de papier à dessin. » (p.71)

Certains conseils étaient demandés pour les Roerichs seuls ; ils étaient compilés dans des carnets de notes séparés par Helena Roerich ; ces carnets de notes forment aujourd'hui une collection spéciale à l'Amherst College. Les circonstances dans lesquelles ils échappèrent à la possession des Roerichs forment un point crucial dans l'histoire de l'Agni Yoga.

Alors que les Roerichs revenaient de leur expédition en Asie Centrale (1924-1928), un désaccord se développa au sein du cercle intérieur de leurs partisans. Les Horches, en particulier, encouragés par Esther Lichtmann (la sœur de Maurice), en vinrent apparemment à croire que les affirmations spirituelles des Roerichs étaient frauduleuses. En tant que principaux parrains du musée (aujourd'hui un gratte-ciel newyorkais), les Horches en gagnèrent définitivement (en 1937) le contrôle légal quand il rencontra des difficultés financières commençant avec la Grande Dépression de 1929 et un conflit fiscal avec l'IRS (équivalent américain du fisc français). Ainsi, la collection de peintures, et les notes d'Helena, disparurent.

Pendant plusieurs décennies après, le Musée Roerich, sur son nouveau site, continua sous la direction de Sina Lichtmann (plus tard Fosdick), la famille Roerich (à l'exception de George, l'universitaire) ayant passé le reste de leurs vies en Inde. Le conservateur actuel du Musée Roerich de New York (New York Roerich Museum) est Daniel Entin.

Pendant ce temps, la détente politique dans la Russie des années 1980 permit au mouvement Roerich (qui avait continué d'exister de manière souterraine) de refaire surface. Avec le support de Mikhail Gorbachev et de Raisa Gorbacheva (dont on a dit qu'elle était une adepte), un Centre Roerich a été créé, auquel a été donné un quartier général dans un palace à Moscou. George (Yuri) Roerich donna des peintures à des musées à Novosibirsk et à Saint-Pétersbourg, alors que Svyetoslav Roerich et sa femme Devika Rani firent de même pour le Centre Roerich à Moscou. À titre anecdotique, une mésentente a éclaté à propos de peintures actuellement en la possession du Musée de l'Art Oriental, également à Moscou, que réclame le Centre Roerich.

La description faite jusqu'à présent peut donner l'impression que l'Agni Yoga serait dominé par quelques larges institutions. Pourtant, les différents enseignants de cet enseignement constituent une nébuleuse diversifiée : Torkom Saraydarian, « Guru RHH » (Ralph Harris Houston), Joleen Du Bois, fondatrice de l'Association d'Éducation de la Montagne Blanche d'Arizona (Arizona's White Mountain Education Association), l'Agni Yoga Society de New York, etc.

Doctrine

La théologie décrite dans les livres de l'Agni Yoga peut être comprise comme une variation spécifique de la Théosophie. Après le décès de Madame Blavatsky, le mouvement Théosophique se retrouva divisé en un certain nombre de groupes distincts. Beaucoup revendiquaient une filiation de la part de la « Hiérarchie des Maîtres » (voir article Théosophie) et la plupart d'entre eux étaient suspicieux vis-à-vis des affirmations rivales.

Plusieurs de ces groupes « post-Théosophiques » restaurèrent notamment la personne du Christ et l'imagerie chrétienne que Madame Blavatsky avait minimisé et dont elle s'était même parfois moquée. Parmi eux, on retrouve les partisans de Rudolf Steiner et d'Alice Bailey. Les livres de l'Agni Yoga tentent de suivre une voie intermédiaire - invoquant régulièrement le Christ mais à côté de lui, des « Maîtres de Sagesse » de la Théosophie traditionnelle tels que Morya, Salomon, Bouddha, Thomas a Kempis, Sergius de Radonezh et Akbar. Il est dit du christianisme qu'il est devenu corrompu après l'époque d'Origène, bien que les écrits mentionnent le Philokalia avec une certaine tendresse.

Avec le troisième ouvrage, une figure rédemptrice féminine appelée la Mère du Monde commence à connaître une importance particulière ; ce concept ne semble pas venir de Mme Blavatsky mais rappelle une figure-mère similaire, présente dans les écrits de Charles Leadbeater. Il est également possible de discerner des parallèles entre la dévotion à la Vierge Marie en Russie et la dévotion à Tara au Tibet (parallèles que les écrits de l'Agni Yoga reconnaissent volontiers).

Un autre développement post-blavatskien a été la montée d'une tendance apocalyptique au sein du monde Théosophique. Le successeur de Mme Blavatsky, Annie Besant, suscita la controverse avec son identification du jeune Jiddu Krishnamurti comme Maitreya, une figure eschatologique originaire de la tradition bouddhiste. Les écrits d'Alice Bailey décrivent également une « Nouvelle Ère » ou « Nouvel Âge » sur le point de commencer. Son avènement, est-il précisé, serait le témoin d'une terrible destruction des anciennes formes par les forces cosmiques, aussi bien qu'un nouvel état glorieux dans l'évolution humaine. L'Agni Yoga partage ces thèmes.

Une troisième tendance consiste à mettre l'accent sur Shambhala, un royaume bouddhiste légendaire en relation avec le Tantra de Kalachakra. Mme Blavatsky décrit ce royaume comme le centre de la « Hiérarchie des Maîtres », cachée quelque part au cœur de l'Asie Centrale. Les livres d'Alice Bailey précisent que ce lieu se trouverait dans une « dimension » ayant une « connexion » ténue avec n'importe quel lieu terrestre. L'Agni Yoga emprunte une voie intermédiaire en affirmant l'existence cachée de Shambhala quelque part en Asie Centrale, protégée de l'intrusion des profanes mais décrit, par ailleurs, ses habitants comme à peine contraints par les simples limitations physiques. Ainsi :

« Nombreuses sont les tours et les sentinelles de M. [Morya] sur les pentes de l'Himalaya.

Personne ne pénétrera sans guide au-delà des barrières neigeuses. »

Extrait de Les Feuilles du Jardin de Morya, I : L'Appel : par.133

Une quatrième tendance de l'œuvre consiste en une connaissance accrue des religions non-occidentales, fondée sur des sources originales, incluant des praticiens modernes charismatiques : la Théosophie développa un intérêt certain pour des missionnaires des religions asiatiques du Védanta (les Roerichs admiraient Ramakrishna, Vivekânanda et Tagore), du yoga et du bouddhisme.

Enfin, l'ésotérisme du début du XXe siècle développa un nationalisme croissant autant qu'une forme d'internationalisme (tout comme le communisme, l'Esperanto, etc.). Les livres de l'Agni Yoga ont donc une part de patriotisme russe mais surtout un goût de subversion globaliste (faisant référence, par exemple, à une fin imminente des nations), et patriotique en faveur d'une Nouvelle Nation qui n'existerait pas encore, et qui serait identifiée d'une certaine façon avec Shambhala.

Il a été appris que, durant les années 1920, les Roerichs aspiraient véritablement à établir un nouveau pays quelque part en Asie Centrale. Ses frontières ne furent jamais vraiment déterminées précisément, peut-être parce que l'entreprise dans son ensemble était trop irréaliste ; pas moins que les relations de ce nouveau pays avec la Russie (bien que les Roerich tentèrent de négocier avec les Bolcheviks pour obtenir un soutien). Dans un même ordre d'idée, la religion Altaian du Burcanisme et la religion japonaise de Oomoto caressèrent des désirs similaires, bien que le parallèle le plus approprié pourrait être celui du Baron de Mongolie Ungern von Sternberg.

En gardant ceci à l'esprit, peut-être est-il davantage possible d'apprécier les thèmes majeurs des ouvrages de l'Agni Yoga et ce qui les distingue d'une autre littérature théosophique.

La différence la plus frappante consiste peut-être en la vivacité de son imagerie. Le passage suivant pourrait être représentatif de cette idée :

« Il a transformé le trésor de la coupe,

Il a retourné le calice embrasé. »

Extrait de Les Feuilles du Jardin de Morya, I : L'Appel, par.21

L'image rappelle sans nul doute les énergies divines présentes au moment de l'eucharistie. En même temps, les écrits de l'Agni Yoga mentionnent un « Calice de Bouddha » qui aurait voyagé au travers de l'Asie Centrale, autre manifestation du thème du Graal. En fait, et peut-être plus fondamentalement, le calice représenterait le cœur humain en tant qu'il serait « rempli d'énergies spirituelles ».

Dans les écrits, ces influences sont variablement reliées à des « vibrations » ou « tremblements souterrains » ; à l'« électricité » ; aux « nouveaux rayons » ; aux « ondes radios » ; au « magnétisme » ; ou à un « monde subtil », opposé à notre « monde grossier ». Beaucoup de développements sont consacrés à l'« énergie psychique » et ses apparentés. Parfois, les écrits les décrivent comme venant des « Mondes éloignés » (il n'est pas explicitement précisé s'il s'agit de planètes physiques ou spirituelles dont il est fait mention, mais la filiation théosophique de l'Agni Yoga pourrait accréditer cette interprétation).

Dans tous les cas, les énergies de ces mondes seraient capables d'apporter la guérison et l'illumination, à condition que notre monde se prépare à les recevoir. Une indication de leur puissance développée pourrait être glanée à partir d'indices délivrés dans les ouvrages à propos de la vie à venir où :
- l'argent sera aboli

« Je Me réjouis du sourire inébranlable devant le destin qui approche.

Je donnerai le pouvoir de créer le bien non pas avec l'argent, mais avec l'esprit. »

Extrait de Les Feuilles du Jardin de Morya, I : L'Appel, par.74

« Estimons les valeurs, mais sans prendre l'argent pour mesure.

Les caveaux souterrains ont été remplis à ras bords.

Je remplacerai l'or terrestre par un métal nouveau.

Un bouclier d'or n'est pas solide. »

Extrait de Les Feuilles du Jardin de Morya, I : L'Appel, par.289

- les différences raciales seront effacées

« Dans le Monde Nouveau, les races seront effacées.

Ne parlez pas de races. Les gouttes d'eau de toutes les mers sont semblables. »

Extrait de Les Feuilles du Jardin de Morya, I : L'Appel, par.259

- un Gouvernement International sera mis en place.

Les exemples de thèmes militants abondent dans les livres de l'Agni Yoga. Il nous est demandé d'être des « guerriers », « sans peur » pour une lutte. Il est décrit un « Bouclier » mystique - parfois celui de Morya, parfois celui d'« Orion » - qui nous protégera si nous nous efforçons de faire la volonté de la « Hiérarchie des Maîtres ». Face à de tels archétypes, il est délicat de savoir s'il faut relier cette thématique aux Pères du Désert chrétiens, à la tradition théosophique du conflit entre les loges du Bien et du Mal, ou peut-être à un modèle d'Asie Centrale comme celui de Gezar.

Un autre thème récurrent est celui de la construction d'un « nouveau temple », d'un « nouveau pays », ou d'un « nouveau monde ». Parfois, il est fait référence à la notion de construction d'une nation ou d'une institution. Cependant, au fil des ouvrages, il devient de plus en plus clair que ces notions s'appliquent au cœur, et que le temple à construire ne sera pas fait d'une pierre physique. Les lecteurs sont continuellement incités à enseigner aux autres, à travailler, à maintenir une harmonie de groupe, et à pratiquer le plus grand des respects pour les croyances des autres (un enseignement connu dans les cercles Roerich comme « par ton Dieu » (« by thy God »)).

Pour résumer la portée de la doctrine de l'Agni Yoga, on pourra citer Jacqueline Decter, dans Nicolas Roerich - La vie et l'œuvre d'un maître russe, qui tente d'expliquer ce que ce yoga recouvre :

« Yoga d'action plutôt que d'ascétisme, l'Agni Yoga enseigne la voie de la coopération avec l'évolution spirituelle du cosmos. Il aide l'individu à discerner ce qui est bon et à identifier les causes réelles, le sens caché des événements et des rapports interpersonnels. Grâce à une telle compréhension, la conscience humaine s'élargit, donnant naissance à de nouveaux schèmes de pensée, lesquels font naître en retour la possibilité d'une nouvelle action. Doté d'une volonté libre, l'individu a le pouvoir de choisir entre l'engagement dans la voie nouvelle, ce qui l'oblige à modifier son comportement, et le retour aux vieux modèles enracinés. Chacune de ses incarnations lui donne l'occasion d'avancer plus loin dans le processus évolutif. L'Agni Yoga incite ses adeptes à faire des efforts dans la vie de tous les jours pour atteindre cette voie nouvelle et c'est pourquoi on l'appelle l'Enseignement de l'éthique de vie. »

Divisions et héritage

La question des divisions et de l'héritage au sein de l'Agni Yoga est une question qui a suscité de nombreux débats au sein des héritiers et de ceux se réclamant de l'héritage Roerich.

Des héritiers divisés

Au décès des époux Roerich, deux types d'organisations se sont réclamé de leur héritage :

  • en Europe et aux Etats-Unis, des associations (affiliées mais indépendantes de l'association Agni Yoga Society constituée par les époux Roerich à New York) ont contribué à la diffusion des ouvrages de l' Agni Yoga et à promouvoir la diffusion des oeuvres picturales de Nicholas Roerich ;
  • en Russie, Roerich Society s'est présenté en parallèle (voire en opposition) en se réclamant d'unique institution pouvant se réclamer de l'héritage des Roerich. Cette organisation revendique la diffusion et la promotion d'un idéal philosophique rationaliste qui aurait été développé par les époux Roerich au travers de la posture dite de L’Éthique vivante.

Une récupération par le mouvement New Age

Un autre problème épineux qui s'est manifesté tient dans la tendance de beaucoup de praticiens ésotériques de langue anglaise à reconnaître les écrits de Mme Blavatsky et d'Alice Bailey au côté de ceux de l'Agni Yoga, ayant ainsi être tendance à réinterpréter l'Agni Yoga par le prisme de conceptions théosophiques, s'inspirant notamment de l'idée que Helena Roerich était notamment traductrice en langue russe de l'ouvrage majeur d'Helena Blavatsky, La Doctrine Secrète.

Enfin, un problème similaire a été l'apparition d'autres groupes qui affirment « canaliser » (en d'autres termes communiquer avec) des entités tel que le Maître Morya. Un exemple éclairant pourrait être celui d'Elizabeth Clare Prophet, qui pendant de nombreuses années n'a pas seulement « canalisé » El Morya Khan mais aussi les Roerichs eux-mêmes. Ainsi, nombre de ses ouvrages voient leurs couvertures illustrées d'œuvres d'art de Nicholas Roerich.

 

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bon.christo@free.fr (Super User) THEOSOPHIE Sat, 16 Mar 2013 08:00:47 +0000
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Emblème de la société théosophique

Emblème de la société théosophique.

Les cinq symboles visibles dans le sceau sont l'Étoile de David, l'Ânkh, la Svastika, l'Ouroboros et, au-dessus du sceau, le signe Aum.

Autour du sceau sont écrits les mots : « Il n'y a pas de religion supérieure à la Vérité ».

Le terme théosophie fait référence à une doctrine qui soutient que toutes les religions sont des projections et tentatives de l'Homme de connaître « le Divin », et que, par voie de conséquence, chaque religion possède une partie de la Vérité.

Théosophie antique

La théosophie (theosophia - en grec : theos, divin et sophia, sagesse) a été fondée par des auteurs de l'Antiquité. L'origine du terme se trouve chez les philosophes d'Alexandrie, les philalèthes (en grec : phil, qui aime et aletheia, la vérité). Le terme en tant que tel date du IIIe siècle de l'ère chrétienne et fait son apparition avec Ammonios Saccas et ses disciples, qui fondèrent le système théosophique éclectique.

La méthode consiste, d'une part, à raisonner en termes d'analogies (on appelait les disciples d'Ammonios Saccas les « analogistes » en raison de leur habitude d'interpréter les légendes, mythes et contes sacrés selon une logique d'analogie et de correspondance) et d'autre part, à connaître l'expérience du divin par l'extase spirituelle et l'intuition directe.

 Théosophie moderne - Théosophie/Théosophisme

Le terme « théosophie » correspond également à un système de croyances moderne et a été spécialement utilisé par Helena Blavatsky pour définir thématiquement la doctrine de ses maîtres, les Mahatma. Avec Henry Steel Olcott et William Quan Judge, elle a fondé la Société théosophique en 1875. Cette organisation spiritualiste s'apparente à d'autres mouvements initiatiques du même ordre, avec lesquels elle a entretenu de nombreux liens jusqu'à aujourd'hui (Franc-maçonnerie, Rose-Croix, Martinisme, Nouvelle Acropole). 

Il s'agit d'une renaissance moderne du principe théosophique ancien. Il est fondé sur un syncrétisme à base des traditions de l'hindouisme et du bouddhisme, que les théosophes affirment reposer sur un « Corps de Vérité » commun à toutes les religions : la Tradition Primordiale.

La théosophie, affirment-ils, représente un aspect moderne du Sanatana Dharma, « la Vérité Éternelle », comme religion en soi.

Fondements théoriques de la théosophie moderne

Bien que la construction métaphysique de la théosophie moderne soit constituée d'un assemblage relativement disparate d'éléments d'origines diverses (la démarche est, en effet, syncrétique), on peut identifier quelques grands axes de développement qui constituent des lignes de repère récurrentes dans la doctrine.

La Conscience est Une et Universelle

Selon ce postulat, la Nature n'opère pas par la chance et le hasard. Chaque événement, passé ou présent, est la cause de lois qui sont une partie du « Principe Universel ». Les théosophes soutiennent que toute chose, vivante ou pas, est « imprégnée » par la Conscience. Ce Principe a été appelé de façon variée dans les œuvres de la Théosophie : Dieu (non personnel), la Loi, le Grand Architecte, l'Évolution, et le Logos. 

TOUT dans l'univers est énergie et.. "conscience".. est l'aphorisme théosophique de base.. 

La Réincarnation est universelle

A l'image de l'hindouisme dont la plupart des pensées théosophiques s'inspirent, la théosophie exprime l'idée que les êtres se réincarnent à travers de nombreuses vies, sous différentes formes. Dans ce sens, tous les êtres auraient atteint l'état « humain » au travers d'une myriade de réincarnations, passant par les règnes minéral, végétal puis animal, depuis la naissance de la vie sur la Terre. Cependant, la théosophie diffère dans sa conception de la réincarnation : elle réfute la croyance en une possibilité de régression ; ce qui signifie que, dans son corpus, les humains ne peuvent plus se réincarner en animaux ou en plantes. Par ailleurs, les hommes sont considérés uniquement comme une étape de l'évolution de la vie sur la Terre et pas comme l'achèvement de l'évolution, car celle-ci continue au travers de règnes supérieurs, sous la forme d'autres entités telles que les « Dhyani Chohans » (correspondant à des entités spirituelles libérées des contingences matérielles). 

L'individualité immortelle de l'Homme

Les théosophes croient que tous les êtres humains comportent un principe immortel (la Monade, le Soi, leur individualité) mais que dans leurs personnalités successives (c'est-à-dire leurs incarnations), ils sont inconscients, la plupart du temps, du lien existant avec leur nature divine et meurent à moins de réaliser absolument une union de leurs deux principes (c'est-à-dire de leur individualité transpersonnelle et de leur personnalité d'incarnation). 

Karma

Similaire à la pensée hindoue sur l'idée du Karma, la conception spécifique des théosophes consiste à prôner, pour les actions humaines, que les actes mauvais doivent être remplacés par des actes de bonté et que ces actes de bonté doivent être reliés au plan du Principe divin. Plus généralement, la Théosophie part du principe que le Bien et le Mal sont le résultat de la différenciation de l'Esprit (divin) et de la Matière dans un cycle d'évolution. Il existerait dans un premier temps une involution naturelle de l'Esprit dans la Matière qui serait suivie par une évolution de la Matière retournant à l'Esprit. 

Évolution

Le but de l'Univers, manifestation du « Principe universel », serait que l'Esprit (divin) se manifeste à lui-même par sept niveaux de différenciation de Matière de plus en plus opaques afin de réaliser l'apprentissage du « soi-conscience », c'est-à-dire de se différencier suffisamment afin de se comprendre lui-même, au travers d'un retour à lui-même dans le cycle d'évolution. L'Homme, comme étape du cheminement de la Conscience universelle dans la Matière, participerait à cette intention de l'Esprit (divin), au travers de ses actions, de ses incarnations successives et de sa confrontation à la contingence matérielle. La religion, la philosophie, la science, les arts, le commerce, l'humanisme ou la philanthropie, entre autres domaines, seraient soumis aux lois de l'évolution initiées par l'Esprit, en connaissant leurs propres évolutions, mais seraient autant de domaines et d'opportunités pour les hommes de se rapprocher plus près de la conscience de leur lien intrinsèque avec le Divin et de participer pleinement à l'intention de l'Esprit (divin).

La Fraternité universelle

Si toute chose de l'Univers est reliée à la source divine unique (le Principe universel), chacune possède une forme et une nature qui est l'expression de son niveau de conscience actuel. Néanmoins, malgré la diversité des formes, l'idée est soutenue que, même si seuls les êtres humains possèdent une âme individualisée, toutes les choses vivantes sont unies dans un principe de Fraternité par le lien commun au Principe universel. 

Les Maîtres de Sagesse

Selon les écrits théosophiques, il existerait des êtres humains évolués, parvenus à connaître le « Principe Universel » et à s'affranchir de la condition de l'homme ordinaire. Ces individus, appelés Maîtres de Sagesse et supposés résider pour la plupart en Inde, sont considérés comme détenteurs d'une connaissance profonde et secrète de la Tradition primordiale, supposée être la base commune de toutes les religions. Les théosophes affirment que ces êtres sont l'extrémité d'une chaîne continue de tous les individus entre eux, qui permettraient à la connaissance ésotérique d'être dispensée aux disciples prêts à la recevoir (c'est-à-dire à tout individu s'engageant dans une démarche spiritualiste). C'est de ces Maîtres qu'émanerait notamment l'ouvrage de référence de la doctrine de la théosophie moderne : La Doctrine Secrète, ouvrage en 6 tomes, rédigé par Héléna Pétrovna Blavatsky.

Le Septénaire

Brève histoire de la Théosophie

Les théosophes relient l'origine de la théosophie aux efforts d'atteindre la divinité qui existent dans toutes les cultures anciennes. Ils soutiennent qu'on peut trouver la démarche théosophique au travers d'une chaîne ininterrompue de transmission d'enseignements en Inde[1] mais qu'elle a existé dans la Grèce antique dans différents écrits comme ceux de Platon (427-347 av. J.-C.), Plotin (204/5-270) et d'autres néoplatoniciens, jusqu'à Jacob Boehme (1575-1624), ainsi qu'en Iran[2]. 

L'ésotérisme de la théosophie moderne commence avec H. P. Blavatsky (1831-1891), plus connue sous l'appellation de Madame Blavatsky. Celle-ci était l'un des fondateurs de la Société théosophique (fondée en 1875, à New York) avec Henry Steel Olcott, qui était juriste et écrivain, et William Quan Judge. Madame Blavatsky était une aventurière qui avait voyagé à travers le monde, et qui s'était installée en Inde où, à nouveau avec Olcott, elle établit le quartier général de la Société théosophique, près de Chennai. Elle revendiquait de nombreux pouvoirs psychiques et médiumniques, qu'elle incorpora dans la doctrine de la Société théosophique, au travers des interprétations ésotériques des religions orientales (hindouisme et bouddhisme). Elle affirmait en effet que la connaissance de certains enseignements ésotériques permettait de développer des pouvoirs latents en l'Homme. Ces composantes devinrent les piliers de base du mouvement théosophique. 

Bien que la Société théosophique existe encore aujourd'hui, la théosophie moderne a connu son âge d'or entre la fin du XIXe siècle et les années 1920 où, à titre d'exemple, la section américaine comptait plus de 7 000 membres. C'est aussi à cette période que la Société théosophique connaît de nombreux schismes et perd progressivement de son influence. Ces ruptures ont donné naissance à des mouvements et groupements divers tels que l'anthroposophie de Rudolf Steiner, une approche se voulant plus chrétienne que la théosophie et centrée sur l'Homme, l'École Arcane d'Alice Bailey qui se veut la continuation directe de la doctrine de Mme Blavatsky en y incorporant par ailleurs une dimension fortement chrétienne, l'Agni Yoga Society d'Helena et Nicholas Roerich ou tout simplement, plus récemment, le mouvement New Age, dont certains de ses acteurs se réclament des enseignements théosophiques. D'autres acteurs plus controversés s'inscrivent également dans cette lignée telle que l'école dite de la Nouvelle Acropole — encore très puissante en Amérique du Sud et considérée comme une secte dans certains pays — ou par exemple, au sein du mouvement New Age, dans les années 1970, le mouvement Share International (en France Partage International), fondé par Benjamin Creme, un Écossais se réclamant des écrits d'Helena Blavatsky et plus particulièrement de ceux d'Alice Bailey.

Influences et personnalités - opposants à la théosophie moderne

Les artistes qui ont été inspirés par les doctrines de la théosophie sont nombreux. À titre d'exemple, on peut citer au niveau musical les compositeurs Ruth Crawford-Seeger, Dane Rudhyar, Cyril Scott ou encore, plus célèbre, Alexandre Scriabine. Mais c'est particulièrement dans le domaine des arts picturaux et de la littérature que les théories théosophiques connurent beaucoup de succès, comme par exemple auprès de James Ensor, Wassily Kandinsky, Piet Mondrian, Jackson Pollock, Franz Kafka ou encore William Butler Yeats. Par ailleurs, la théosophie aurait touché dans sa jeunesse londonienne l'exploratrice et tibétologue Alexandra David-Néel et l'aurait incitée à explorer l'Asie. Elle aurait même vécu un certain temps dans une maison au siège international de la Société théosophique à Adyar en Inde, dont elle décrit les adeptes avec une certaine ironie dans un livre posthume, Le sortilège du mystère[3]. 

Certains auteurs comme Nicholas Goodrick-Clarke pensent qu'Adolf Hitler aurait été inspiré par le livre Doctrine Secrète de Madame Blavatsky[4], et qu'il en aurait tiré une interprétation erronée du concept de race Aryenne et de sa suprématie [1], notamment à partir du chapitre IV du volume 3, Création des premières races[5]. Or les « vagues de vie » auxquelles elle fait référence dans la Doctrine Secrète s'étendent sur des dizaines de millions d'années[6], et elle condamna fermement, au nom de la théosophie, toute forme de racisme quel qu'il soit[7]. Il faut aussi citer les écrits de deux émules de Blavatsky : Guido von List (1848-1919) et Jörg Lanz von Liebenfels, occultistes autrichiens. 

René Guénon

Parmi les opposants à la Théosophie moderne, René Guénon est un des plus virulents. Dans la seconde édition de 1928 du livre Le théosophisme : histoire d'une pseudo-religion (1921), il déclare en note additionnelle : « ...voyant dans le théosophisme une erreur des plus dangereuses pour la mentalité contemporaine, nous avons estimé qu'il convenait de dénoncer cette erreur au moment où, par suite du déséquilibre causé par la guerre, elle prenait une extension qu'elle n'avait jamais eue jusque là... »[8]. Il y établie également une distinction entre « Théosophie » et « Théosophisme ». Dans l'avant-propos, il écrit : « Nous devons avant tout justifier le mot usité qui sert de titre à cette étude : pourquoi "théosophisme" et non "théosophie" ? C'est que, pour nous, ces deux mots désignent deux choses très différentes, et qu'il importe de dissiper, même au prix d'un néologisme ou de ce qui peut paraître tel, la confusion que doit naturellement produire la similitude d'appellation. (...) En effet, bien antérieurement à la création de la Société dite Théosophique, le vocable de théosophie servait de dénomination commune à des doctrines assez diverses, mais appartenant cependant toutes à un même type, ou du moins procédant d'un même ensemble de tendances ; il convient donc de lui garder la signification qu'il a historiquement. (...)Telles sont par exemple, des doctrines comme celles de Jacob Bœhme, de Gichtel, de Wiliam Law, de Jane Lead, de Swedenborg, de Louis-Claude de Saint-Martin, d'Eckartsausen ; nous ne prétendons pas en donner une liste complète, nous nous bornons à citer quelques noms parmi les plus connus. (...) Or, l'organisation qui s'intitule actuellement "Société Théosophique", dont nous entendons nous occuper ici exclusivement, ne relève d'aucune école qui se rattache, même indirectement à quelque doctrine de ce genre ; sa fondatrice, Mme Blavatsky, a pu avoir une connaissance plus ou moins complète des écrits de certains théosophes, notamment de Jacob Bœhme, et y puiser des idées qu'elle incorpora à ses propres ouvrages avec une foule d'autres éléments des provenances les plus diverses, mais c'est tout ce qu'il est possible d'admettre à cet égard (...). » 

Voir aussi

Articles connexes[modifier]Jiddu Krishnamurti | Helena Blavatsky | Alice Bailey | Annie BesantLivre de DzyanThéosophie de Tübingen

Liens externes

la Loge Unie des Théosophes

Notes et références

1. Oltramare (Paul), L'histoire des idées théosophiques dans l'Inde, Éditions Ernest Leroux, Paris 1906.

2. Panoussi (Estiphan), La théosophie iranienne source d'Avicenne ?, in Revue Philosophique de Louvain, Tome 66 (troisième série, numéro 90), pp. 239-266, éditions de l'Institut supérieur de philosophie, Louvain 1978.

3. David-Néel (Alexandra), Le sortilège du mystère, Faits étranges et gens bizarres rencontrés au long de mes routes d'Orient et d'Occident, Pocket 2196, Paris 1983. (Recueil de notes publié à titre posthume) (ISBN 2266038265)

4. Goodrick-Clarke (Nicholas), Les racines occultistes du nazisme, les aryosophistes en Autriche et en Allemagne 1890-1935, éditions Pardes, 1998. (ISBN 2867140692)

5. Blavatsky (Helena Petrovna), La Doctrine Secrète, volume 3, éditions Adyar, 2000. (ISBN 2850002151)

6. - en tous les cas, après vérification : le mot « racisme » n'est pas écrit une seule fois dans la totalité de la DS (Doctrine Secrète - "les 6 tomes").

7. Blavatsky (Helena Petrovna), La clef de la théosophie, éditions Adyar, 2000. (ISBN 2850001449)

8. Guénon (René), Le théosophisme : histoire d'une pseudo-religion, éditions Traditionnelles (reproduction en fac-simile), Paris 1996. (ISBN 2713800609)Voir aussi l'édition de 1978, augmentée de textes et annotations (ASIN : B0014VGYI6).

 

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bon.christo@free.fr (Super User) THEOSOPHIE Sat, 16 Mar 2013 08:16:55 +0000
Société théosophique http://m-morya.com/theosophie/27-societe-theosophique http://m-morya.com/theosophie/27-societe-theosophique Société théosophique

 

 

Emblème de la Société Théosophique.

 

Bâtiment de la section française de la Société théosophique, situé dans le 7e arrondissement de Paris.

La Société théosophique est une association d'inspiration néospiritualiste destinée à diffuser la théosophie, doctrine inventée et formulée par Madame Blavatsky et ses successeurs.

Fondée à New York le 17 novembre 1875, par Helena Petrovna Blavatsky, ainsi que par le Colonel Henry Steel Olcott, William Quan Judge, Charles Sotheran, le Dr Seth Pancoast, George H. Felt, et quelques autres, ses quartiers généraux furent établis en Inde, d'abord à Varanasi puis à Adyar (près de Chennai). Elle compte parmi ses plus éminents membres Charles Leadbeater, Francesca Arundale, Annie Besant, Rudolf Steiner et Curuppumullage Jinarajadasa.

Annie Besant succéda au Colonel Olcott à la tête de la Société Théosophique de 1907 à 1933, et donna au mouvement une impulsion mondiale. Malgré un certain nombre de crises et de scissions, l'organisation reste présente sur tous les continents et possède des sections nationales dans une cinquantaine de pays. Elle est actuellement présidée par Radha Burnier.

Histoire de la Société Théosophique

La Société Théosophique se présente ainsi :

« La Société Théosophique est une organisation internationale ayant pour but de :

  1. Former un noyau de la Fraternité Universelle de l'Humanité, sans distinction de race, credo, sexe, caste ou couleur ;

  2. Encourager l'étude comparée des religions, des philosophies et des sciences ;

  3. Étudier les lois inexpliquées de la nature et les pouvoirs latents dans l'homme.

Son siège mondial est à Adyar, Madras, Inde. »

La doctrine théosophique repose à ses débuts sur l'enseignement allégué de deux mahatmas indiens connus sous les noms de Moryah et Koot Hoomi (K.H.), avec qui Helena Blavatsky affirmait être en contact[1].

Jiddu Krishnamurti

En 1908, Annie Besant et C.W. Leadbeater découvrent le jeune Jiddu Krishnamurti en qui ils voient le futur "instructeur du monde". La Société théosophique mène alors une campagne intensive destinée à promouvoir le futur "instructeur du monde" mais Krishnamurti parviendra à se détacher de l'influence de la Société et rompra définitivement avec celle-ci en 1929, suite à un drame (la mort de son frère) ainsi que des comportements considérés comme suspects ou tout au moins "scabreux"de la part de Leadbeater.

Membres illustres

Parmi les membres illustres de la Société théosophique, on peut citer :

  • en art : Piet Mondrian ;

  • en ésotérisme : Jules Denis dit le Baron du Potet, Annie Besant, W. B. Yeats (1887), Rudolf Steiner, Anna Kingsford, Charles Carleton Massey ;

  • en littérature : W. B. Yeats, George Russell, Édouard Schuré ;

  • en orientalisme : Charles Johnston ;

  • en politique : A. O. Hume (fondateur du Parti du Congrès) ;

  • en science : Thomas Edison, William Crookes, Camille Flammarion.

Section française

La section française a son quartier général 4, square Rapp depuis 1920. Elle a fêté son centenaire en 1999.

Bibliographie

Textes

(par ordre chronologique)

  • Helena Blavatsky, Isis Unveiled, 1877, 2 vol. ; trad. : Isis dévoilée, Adyar, 3 t.

  • Helena Blavatsky, The Secret Doctrine, 1888, vol. I et II en 4 t. (+ vol. III en 2 t. arrangés par Annie Besant en 1897) ; trad. : La Doctrine Secrète, Adyar, 4 vol.

  • Annie Besant, An Autobiography, 1908.

  • Annie Besant, Why I became a Theosophist, 1925 ; trad. : Pourquoi je suis devenue théosophe, Adyar

  • Annie Besant, The Theosophical Society and the Occult Hierarchy, 1925.

  • C. W. Leadbeater, The Lives of Alcyone, 1924, 2 t.

  • C. W. Leadbeater, How Theosophy came to me, 1930

  • C. W. Leadbeater, Une esquisse de la Théosophie

  • colonel Henry Steel Olcott, Old Diary Leaves, 1972-1975, 6 t. ; trad. : Histoire authentique de la Société Théosophique, Publications Théosophiques, 1909. desormais disponible sous le nom " A la decouverte de l'occulte" aux éditions Adyar, 1994.

Études

(par ordre alphabétique)

  • B. F. Campbell, Ancient Wisdom Revived, University of California Press, 1980.

  • René Guénon, Le théosophisme, histoire d'une pseudo-religion, 1921.

  • Jacques Lantier, La théosophie, Culture, Arts, Loisirs, 1970.

  • Peter Washingtton, La saga théosophique. De Blavatsky à Krishnamurti (1993), Chambéry, Éditions Exergue, 1999.

  • Pierre Mollier, Adyar, Occulte « Gate of India », Politica Hermetica, n°7, 1993, pp. 65-75 (1993).

Liens externes

Notes et références

  1.  (en) Janet Oppenheim, The other world : Spiritualism and psychical research in England, 1850-1914, Cambridge, Cambridge University Press, 1985, 503 p. (ISBN 0521265053) , p. 173.

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bon.christo@free.fr (Super User) THEOSOPHIE Sat, 16 Mar 2013 08:17:45 +0000
Monade (théosophie) http://m-morya.com/theosophie/28-monade-theosophie http://m-morya.com/theosophie/28-monade-theosophie Monade (théosophie)

La notion de Monade est utilisée et définie dans les œuvres d' Helena Blavatsky, d' Alice Bailey et d'Annie Besant comme étant l' Esprit dont parle le christianisme.

  • À son origine, la monade est l' "étincelle divine" en l'homme provenant de l'un des sept rayons primordiaux émanés par le rayon incréé [1].

  • De ce fait : sept classes de monades[2], composent selon Blavatsky, les soixante milliards de monades humaines (terrestres).

 

le plan physique cosmique

(ses 7 sous plans)

  • -sous-plan Divin (1er éther cosmique) ... aspect "père", ou Shiva.

  • -sous-plan Monadique (2e éther cosmique) ... aspect "fils", ou Vishnou.

  • -sous-plan Atmique (3e éther cosmique) ... aspect "mère", "St Esprit", ou Brahma.

  • -sous-plan Bouddhique (4e éther cosmique).

  • -sous-plan Mental (gazeux cosmique). voir nota_1

  • -sous-plan émotionnel ou "astral" (liquide cosmique)

  • -sous-plan physique ou dense (solide cosmique)

-

nota_1 : les 3 subdivisions supérieures de ce sous-plan (chacun de ces sept sous-plans du plan Cosmique physique étant divisés en 7 sous-"sous-plans"..) sont les lieux de la "causalité", là sont générées, et conservées, puis activées ou épuisées les causes des réincarnations, en formes de sanctions, de rétributions ou de mérites.. Ainsi les nomme-t-on (les 3 ensemble) : "plan causal", car en effet, seule la Pensée Consciente Supérieure est Causale. Le "corps de l'âme" se trouve sur le 3e sous "sous-plan" du niveau causal, or : lorsqu'il accède au sous-plan plus haut, (donc au 7e sous-plan Bouddhique à partir du haut), les causes cessent enfin et l'individualité (l'âme) ne se réincarne plus. Ce qui est l'accomplissement du voeu du Brahmane parfait : (Sk: Nachapunaravarti, "et je ne reviendrais plus"..), ce qui dans les faits, reste un simple vœu pieu pour la plupart des brahmine..

monade : "émanée" du dieu

La Monade divine (fille/fils) c'est-à-dire "émanée" du dieu.. est perçue par la personne incarnée comme « son père dans les cieux », car elle apparait au Mystique ou "voyant" illuminé comme le père, soit le dieu.. lui-même; et tout Christ (ou Bodhisattva selon la terminologie Bouddhiste), 8e degré de l'ésotérisme théosophique.. ou "homme-Christ" est alors devenu une monade vivante et divinement accomplie.. (Christ : "tout est accompli !"). À partir d'elles-mêmes, les monades "émanent" les âmes, afin qu'elles soient les intermédiaires entre les "formes" corporelles "manifestées" (extériorisées en manifestation) par les âmes, en ce monde comme personnalités incarnées, et elle-mêmes, qui sont incapables de descendre plus bas que leur plan propre d'existence divine (le plan "monadique"), immédiatement en dessous du plan divin le plus bas de notre Logos (dieu créateur).

 

la Monade, ou "esprit" : le "père dans les cieux"

L'assertion de Paul : "Christ en vous, espérance de la gloire" réfère à la monade, (en vous : en tant que "monade"), dite aussi "père dans les cieux", il suffit de se reporter à Jn17 : "le père et moi sommes un", pour admettre l'identité de Christ en tant que monade divine, ayant réalisé sa fusion en conscience et dans et avec les énergies du "dieu-père".

Une erreur commune est de confondre la monade (l'esprit), et l'âme, qui est son intermédiaire destinée à la représenter entre elle-même et la personnalité, et à la fin des réincarnations, à réintégrer la monade l'ayant émanée à partir d'elle-même. Dans leurs personnalités successives (c'est-à-dire leurs incarnations), les humains sont inconscients, la plupart du temps, du lien existant avec leur nature divine (précisément : leur Monade), et "meurent", c'est-à-dire se désincarnent avec nécessité de se réincarner, à moins de réaliser absolument une union de leurs deux principes (c'est-à-dire de leur individualité transpersonnelle et de leur personnalité d'incarnation). » La trinité « Atma-Bouddhi-Manas », qui est l'âme, a son existence sur trois plans « Atmique-Bouddhique-Manasique[3] », dont elle ne descend jamais (en conscience[4]), elle "récupère" l'essence (ici : l'énergie essentielle..) des expériences de vie dans la forme.. des personnalités successives incarnées[5], jusqu'à l'obtention d'une conscience divine transmissible dès la dernière incarnation, à la Monade qu'elle réintègre alors définitivement, on a là l'origine réelle de l'expression "rendre son âme à Dieu", la monade étant alors devenue un "homme-dieu", (homme divin) ou un "Christ", (un Bodhisattva dans l'acception Bouddhiste), ce qui était son objectif selon le plan divin d'évolution des êtres créés.

la Monade est "perçue" après la Crucifixion

- la monade n'est perçue en lui-même, par l'initié, et si peu que ce soit.. qu'après la transfiguration (la 3e initiation, ou le stade d'Anagamin), et plus sûrement encore après la crucifixion (4e degré initiatique, ou le stade d'Arhat). Les Maîtres après le 5e degré peuvent contacter la Monade, ceux du 6e atteignent le plan des Monades (ils "deviennent" donc par identification, des Monades vivantes (au sens ici de "incarnées", car la vie est bien plus que la seule incarnation..), et ceux du 7e degré sont des Monades Réalisées (et donc des êtres réalisés : au plus haut degré de "Maître", soit : des CHOHANS ce qui peut se traduire par ... : Hommes/Christs (ou bien sûr : Femmes/Christs)[6].

La conscience monadique

Elle est celle du premier aspect[7] de la divinité, celui qui incorpore le dessein de vie et l'intention de la divinité, qui utilise l'âme de façon à démontrer au moyen de cette âme le dessein inhérent de Dieu. C'est cela qui détermine la "qualité". L'âme incorpore ce dessein et cette volonté de Dieu tandis qu'elle s'exprime en sept aspects. La monade exprime le même dessein tel qu'il existe, uni au Mental de Dieu Lui-même. C'est évidemment là une façon de s'exprimer qui ne signifie pratiquement rien pour le penseur moyen. [8]...

Références

  1.  H.P. Blavatsky, Abrégé de la Doctrine secrète, p. 197,198, Éditions Adyar, Paris, 2004, isbn : 285000-164-3

  2.  La Généalogie de l'Homme par Annie Besant, voir : chap LES SEPT CLASSES DE MONADES

  3.  (Manas, autrement dit : le mental.. et la conscience mentale en résultant.. TOUT dans l'univers est énergie et "conscience".. est l'aphorisme théosophique de base..)

  4.  - du moins en conscience : l'énergie/conscience de la personnalité focalisée vers l'âme, c'est-à-dire en état d'invocation, pendant la méditation, par exemple.. à la quelle répond l'évocation de l'âme à la personnalité.. ce qui constitue le "contact d'âme", et un moment privilégié (marquant jusqu'à l'inoubliable..)de la vie de la personnalité !..

  5.  ou en quelque sorte endossées : comme des vêtements revêtus par des acteurs (actrices) lors de pièces de théâtre.. ne dit-on pas la scène ou le théâtre du monde ? ..

  6.  - le dernier stade avant celui de Bodhisattva, lequel est le 8e degré initiatique (théosophique - hors hiérarchie..), correspondant à Christ, chez les chrétiens.

  7.  1er aspect : l'aspect du 1er Rayon exprimant la puissance, ou l'aspect "père" de la trinité (dans le Christianisme), ou l'aspect "Shiva".. (dans l'Hindouisme).

  8.  réfère au titre 15 ( correspond au tome II de "Psychologie Ésotérique", de : Alice Bailey), et à la page 5 ...

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bon.christo@free.fr (Super User) THEOSOPHIE Sat, 16 Mar 2013 08:18:42 +0000
Rayon (théosophie) http://m-morya.com/theosophie/29-rayon-theosophie http://m-morya.com/theosophie/29-rayon-theosophie Rayon (théosophie)

Ce terme représente l'un des sept courant de force du Logos Solaire. Chacun est l'incorporation d'une grande Entité cosmique[1]. Ils sont les sept Constructeurs, les sept Sources de vie et les sept Rishis dont parlent toutes les anciennes écritures. Ils sont les Entités psychiques originales possédant la capacité d'exprimer l'amour (qui implique le concept de la dualité, car la différence entre celui qui aime et celui qui est aimé, entre celui qui désire et celui qui est désiré doit être établie), et d'émerger de l'existence subjective dans le devenir objectif[2].

Chaque Vie de Rayon s'exprime principalement par l'intermédiaire d'une planète. Il y a sept Rayons donc sept planètes sacrées, mais la vie des sept Rayons s'exprime aussi à travers toutes les planètes y compris la Terre, et qualifie ainsi chaque forme[2].


Les sept rayons peuvent être subdivisés en trois rayons d'aspect et quatre rayons d'attribut[1].


Rayons d'aspect :

1. Rayon de la Volonté ou Pouvoir

2. Rayon de l'Amour-Sagesse

3. Rayon de l'Intelligence Active


Rayons d'attribut :

4. Rayon de l'Harmonie ou Beauté

5. Rayon de la Connaissance Concrète

6. Rayon de la Dévotion ou de l'Idéalisme

7. Rayon de l'Ordre ou de la Magie Rituelle

Présentation des sept Rayons

Rayon de la Volonté ou Pouvoir

Cette vie veut aimer et utilise le pouvoir comme expression de la bienfaisance divine. Comme corps de manifestation, il emploie cette planète pour laquelle le soleil est considéré comme substitut ésotérique.

Rayon de l'Amour-Sagesse

Cette vie qui est l'incarnation de l'Amour pur, est regardée par les ésotéristes comme étant aussi étroitement uni au cœur du Logos Solaire que le fut le disciple bien-aimé au cœur du Christ de Galilée. Cette vie instille la qualité de l'Amour dans toutes les formes, avec sa manifestation plus matérielle de désir, elle est le principe attractif dans la nature ainsi que le Gardien de la Loi d'Attraction, qui est la démonstration de Vie de l'Etre pur. Ce Seigneur d'Amour est le plus puissant des Sept rayons parce qu'il est sur le même rayon cosmique que la Déité solaire. Il s'exprime principalement à travers la planète Jupiter qui est son corps de manifestation.

Rayon de l'Intelligence Active

Son travail est plus étroitement relié à la matière et il travaille en coopération avec le Seigneur du second rayon. Il est l'impulsion motivante dans le travail initial de création. La planète Saturne est son corps d'expression dans le système solaire; c'est par l'intermédiaire de la matière, (qui obstrue et gêne de façon bénéfique), qu'il pourvoit l'humanité d'un vaste champ d'expérience et d'expérimentation.

Rayon de l'Harmonie ou Beauté

La principale fonction de cet Etre est la création de la Beauté (en tant qu'expression de vérité), à travers le libre jeu de la vie et de la forme, basant le canon de beauté sur le plan initial tel qu'il existe dans le mental du Logos Solaire. Le corps de manifestation de cette Vie n'est pas révélé, mais l'activité qui en émane produit cette combinaison de sons, de couleurs, de musique et de mots, qui exprime à travers la forme de l'idéal, ce qui est à l'origine de l'idée. Ce quatrième Seigneur d'expression créatrice reprendra son activité sur la terre dans six cents ans environ, bien que déjà une première et faible impression de son influence se fasse sentir; le siècle prochain verra un réveil de l'Art créateur dans toutes ses branches.

Rayon de la Connaissance Concrète

Ceci est une grande Vie qui est en contact étroit avec le mental de la Déité créative, de même que le Seigneur du second rayon est en contact étroit avec le cœur de cette même Déité. Son influence est grande en ce moment quoique pas encore aussi puissante qu'elle le sera plus tard. La science est un développement psychologique dans l'Homme dû à l'influence de ce rayon qui vient seulement de commencer son réel travail. Son influence grandit en pouvoir, tandis que l'influence du sixième Seigneur est décroissante.

Rayon de la Dévotion ou de l'Idéalisme

Cette Déité solaire est une expression caractéristique et particulière de la qualité du Logos solaire. N'oublions pas que dans le grand schéma de "l'univers universel" (non pas seulement notre univers) notre Logos solaire est aussi différencié et distinct en qualité que l'est n'importe lequel des fils des hommmes. Cette force de rayon, avec le second rayon, est une expression vitale et vraie de la nature divine. Une concentration militante sur l'idéal, une dévotion pointée uniquement sur l'intention de la poussée de vie et une sincérité divine, telles sont les qualités de ce Seigneur, impressionnant tout ce qui se trouve dans son corps de manifestation. Les ésotéristes avancés discutent quant à savoir si c'est ou non Mars qui est la planète à travers laquelle il se manifeste. L'influence du Seigneur du sixième rayon est en déclin.

Rayon de l'Ordre ou de la Magie Rituelle

Ce Seigneur arrive maintenant au pouvoir et commence lentement mais sûrement à faire sentir sa pression. Son influence est la plus forte sur le plan physique parce qu'il y a une inter-relation numérique étroite entre le Seigneur du septième rayon et le septième plan, le plan physique; la septième race-racine verra une conformité parfaite et sera une expression parfaite de la loi et de l'ordre. Ce rayon de l'ordre et son arrivée sont partiellement responsables, dans les affaires du monde, de l'actuelle tendance à la dictature gouvernementale et du contrôle imposé par un gouvernement central.

Rayons en manifestation et hors de manifestation

Rayon I Volonté ou Pouvoir ...... n'est pas en manifestation.

Rayon II Amour-Sagesse ..... en manifestation depuis 1575.

Rayon III Intelligence Active .... en manifestation depuis 1425.

Rayon IV Harmonie ou Beauté ..... viendra lentement en manifestation après 2025.

Rayon V Connaissance Concrète ...... en manifestation depuis 1775.

Rayon VI Dévotion ou de l'Idéalisme ..... disparaît rapidement de la manifestation depuis 1625.

Rayon VII Ordre ou de la Magie Rituelle .... en manifestation depuis 1675.

Expression des sept Rayons chez l'Homme

Premier Rayon, Volonté ou Pouvoir

Vertues spéciales : Force, courage, fermeté, fidélité résultant d'une absence absolue de crainte, pouvoir de gouverner, capacité de saisir les grandes questions avec un esprit large, de manier les hommes.

Vices du Rayon : Orgueil, ambition, entêtement, dureté, arrogance, désir de dominer les autres, obstination, colère.

Vertus à acquérir : Tendresse, humilité, sympathie, tolérance, patience.

Second Rayon, Amour-Sagesse

Vertues spéciales : Calme, force, patience et endurance, amour de la vérité, fidélité, intuition, intelligence claire et caractère serein.

Vices du Rayon : Se laisser trop absorber par l'étude, froideur, indifférence à l'égard d'autrui, mépris des limitations mentales chez les autres.

Vertus à acquérir : Amour, compassion, désintéressement, énergie.

Troisième Rayon, Intelligence Active

Vertues spéciales : Vues larges sur toutes les questions abstraites, sincérité des intentions, intellect clair, capacité de concentration sur les études philosophiques, patience, prudence, absence de cette tendance à se tourmenter pour soi-même, ou pour les autres au sujet de bagatelle.

Vices du Rayon : Orgueil intellectuel, froideur, isolement, imprécision quant aux détails, distraction, entêtement, égoïsme, critique exagérée d'autrui.

Vertus à acquérir : Sympathie, tolérance, dévotion, précision, énergie, bon sens.

Quatrième Rayon, Harmonie (par le conflit) ou Beauté

Vertues spéciales : Grandes affections, sympathie, courage physique, générosité, dévotion, vivacité de l'intellect et de la perception.

Vices du Rayon : Egocentrisme, tendance à se tourmenter, imprécision, manque de courage moral, fortes passions, indolence, extravagance.

Vertus à acquérir : Sérénité, confiance, contrôle de soi-même, pureté, désintéressement, précision, équilibre mental et moral.

Cinquième Rayon, Connaissance Concrète

Vertues spéciales : Notions strictement précises, justice (sans merci), persévérance, bon sens, droiture, indépendance, intelligence vive.

Vices du Rayon : Critique dure, étroitesse d'esprit, arrogance, caractère ne sachant pas pardonner, manque de sympathie et de respect, préjugés.

Vertus à acquérir : Respect, dévotion, sympathie, amour, largesse d'esprit.

Sixième Rayon, Dévotion ou Idéalisme

Vertues spéciales : Dévotion, unité d'intention, amour, tendresse, intuition, loyauté, respect.

Vices du Rayon : Amour égoïste et jaloux, appui exagéré sur autrui, partialité, tendance à la déception, sectarisme, superstition, préjugés, conclusions prématurées, violentes colères.

Vertus à acquérir : Force, sacrifice de soi, pureté, vérité, tolérance, sérénité, équilibre et bon sens.

Septième Rayon, Ordre ou Magie Rituelle

Vertues spéciales : Force, persévérance, courage, courtoisie, grand soin dans les détails, confiance en soi.

Vices du Rayon : Formalisme, bigoterie, fierté, étroitesse d'esprit, jugement superficiel, trop d'indulgence pour l'opinion personnellle.

Vertus à acquérir : Réalisation de l'unité, élargissement de l'esprit, tolérance, humilité, gentillesse et amour.

 

Notes et références de l'article

  1.  Initiation Humaine et Solaire, Alice Bailey

  2.  Traité sur les Sept Rayons volume I, Psychologie Esotérique, Alice Bailey

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bon.christo@free.fr (Super User) THEOSOPHIE Sat, 16 Mar 2013 08:27:22 +0000
Individualisation (Théosophie) http://m-morya.com/theosophie/30-individualisation-theosophie http://m-morya.com/theosophie/30-individualisation-theosophie Individualisation (Théosophie)

L'individualisation, du point de vue du développement psychologique de l'homme, établit définitivement le fait qu'à une âme correspond un corps .

Alors que s'impose pour les animaux, (par définition non individualisés), le fait qu'à une âme correspondent de multiples corps . En effet, pour le règne animal, l'âme est collective, soit : une âme pour un groupe plus ou moins important d'individus, selon l'espèce. Cela peut aller de quelques individus dans les espèces les plus évoluées.. à quelques milliers ou millions d'individus dans les espèces les moins évoluées, voire des milliards en ce qui concerne certaines espèces d'insectes. Cela revient, concernant l'être humain, au fait qu'à une âme correspond une personnalité (laquelle s'exprime par un corps) .

L'individualisation est la focalisation de l'aspect le plus bas de l'âme[1], qui est celui de l'intelligence créatrice, de façon qu'il puisse s'exprimer au moyen de la nature de la forme. Ce sera finalement le premier aspect de la divinité à s'exprimer ainsi. C'est l'émergence de la qualité spécifique de l'ange solaire au moyen de l'appropriation, par cet ange, de l'enveloppe, ou des enveloppes, qui constituent ainsi son apparence. C'est l'imposition initiale d'une énergie appliquée, dirigée sur cette agrégation de triple force que nous appelons la nature de la forme de l'homme. Sur son chemin vers la coordination et l'expression totales, l'individu apparaît sur la scène de la vie. L'entité, consciente de soi-même, émerge dans l'incarnation physique. L'acteur apparaît dans le processus consistant à apprendre son rôle; il fait ses débuts et se prépare pour le jour de plein épanouissement de la personnalité. L'âme pénètre dans la forme dense et sur le plan le plus bas. Le soi commence cette partie de sa vie qui s'exprime au moyen de l'égoïsme et qui conduira finalement à un ultime désintéressement. L'entité séparative commence sa préparation pour la réalisation de groupe. Un Dieu marche sur terre, voilé par la forme de chair, la nature du désir et le mental changeant. Il est la proie temporaire de l'illusion des sens et il est doué d'une faculté mentale qui tout d'abord entrave et emprisonne, mais qui finalement délivrera et libérera.

Bien des choses ont été écrites dans "La Doctrine Secrète" et "Un Traité sur le Feu Cosmique" sur le sujet de l'individualisation. On peut simplement définir celle-ci comme étant le processus par lequel des formes de vie dans le quatrième règne (le règne humain), parviennent ...... à :

1. L'individualité consciente, au moyen des expériences de la vie des sens.

2. L'affirmation de l'individualité par l'utilisation du mental discernant.

3. Le sacrifice ultime de cette individualité au groupe.

  • L'individualisation, pour simplifier, est le passage de la conscience collective héritée de l'animalité et de l'humanité primitive.. à la conscience individualisée, auto-conscience ou conscience de/du soi, qui est le propre de l'être humain. L'individualisation ouvre la possibilité d'accès à la sagesse, précisément par cette ouverture de conscience au "Soi supérieur" : l'Ego, ou Âme.

Origine de l'individualisation

  • Avant l'individualisation, le fragment d'Âme-groupe a joué le rôle de force animatrice. Mais, après (l'obtention de) l'individualisme, l'Âme-groupe est transformée en corps causal et devient le véhicule que l'étincelle divine, descendue en lui du monde supérieur, vient d'animer.

Ainsi, ce qui avait été la vie animatrice va être, à son tour, pourvu d'une âme, car en lui va se modeler une forme, symbolisée dans la mythologie ancienne des Grecs, par une coupe, ou un cratère, et, dans l'histoire du moyen âge, par le Saint-Graal. Le Graal, ou le cratère, est le résultat parfait de toute l'évolution inférieure ; en lui, a été versé le vin de la Vie divine pour permettre la naissance de l'âme humaine. Ce qui avait été une âme animale devient, chez l'homme, le corps causal, où demeure l'Ego, l'Âme humaine. Tout ce qu'il a appris pendant son évolution est ainsi transmis à ce nouveau centre vital. Une fois que le corps causal ( le corps de l'âme, lequel est sis sur les trois sous-plans énergétiques supérieurs du plan mental.. ) a été créé, la triade supérieure ( comprendre : l'âme ) ou spirituelle possède un véhicule pour sa future évolution. Aussitôt que la conscience sera capable de fonctionner librement dans ce véhicule, la triade supérieure pourra diriger et gouverner bien plus effectivement qu'auparavant l'évolution des véhicules inférieurs[2].

 

  • rappelons que l'existence humaine passe par trois grandes étapes, qui surpassent en importance toutes les autres :


I. L'INDIVIDUALISATION :

lorsqu'un homme commence sa carrière d'Ego humain.

II. LA PREMIÈRE INITIATION :

 (ou : seconde naissance), lorsque l'homme devient membre de la grande Confrérie[note 1].

III. LA CINQUIÈME INITIATION :

 (ou : révélation), lorsqu'il quitte le royaume humain et débute dans l'étape surhumaine, qui est le but proposé à l'humanité tout entière. (le règne des âmes ou 5e règne..).


On dit de l'homme qui a passé par la première initiation qu'il est "entré dans le courant". Le rituel qui admet le candidat dans la Confrérie comprend cette déclaration : " Tu es en sûreté à jamais ; tu es entré dans le courant ; puisses-tu arriver bientôt à l'autre rive". Le chrétien dit que l'homme [276] est "sauf" ou "sauvé"[3].


- De la longue histoire de l'être (soit : tout au long de ses innombrables réincarnations..), il est utile de se souvenir que :

- le divin a donné (soit : fait "don".. d'une partie de lui-même, ou il a émané..) : la Monade (appelé : l' "esprit", chez les Chrétiens..), laquelle est donc divine et dotée de conscience de par son origine.

  • 1e - laquelle Monade, à son tour a émané (à partir d'elle-même..) :

  • 2e - l'âme qui projette en incarnation dans la forme ...... :

  • 3e - les innombrables personnalités successives, lesquelles sont d'abord pourvues de conscience collective, puis, dès l'obtention de l'individualité.. sont enfin pourvues d'une conscience individuelle !

 

  • L'individualisation, en tant que phénomène de masse, a eu lieu pour les "hommes-animaux" d'alors, voici 18 millions d'années, c'est de cette époque que remonte le début de l'évolution strictement humaine, (dans l'acception non moins strictement ésotérique s'entend..). L'apparence simiesque de l'humanité d'alors et les "égarements" de certains rameaux de cette humanité, (relation sexuelles illicites commises par ces hommes - encore simiesques bien qu' "individualisés" - avec des animaux "non-individualisés" ..) ayant de ce fait achoppé dans leur évolution, a donné les espèces simiesques ayant depuis lors, ou entrepris une lente et pénible remontée évolutive vers une future mais toujours hypothétique ré-individualisation avec les autres races animales qu'ils ont alors rejointes..

  • Lors de l'individualisation, au milieu de la troisième race-racine (voici, rappelons-le : 18 millions d'années). Il y eut alors une vaste destruction des formes que nous appelons l'homme-animal. On a rarement attiré l'attention sur ce point. La venue des Seigneurs de la Flamme, la tempête électrique qui introduisit la période humaine, fut marquée par des désastres, par le chaos et la destruction d'un grand nombre d'êtres du troisième règne de la nature[4]. L'étincelle du mental fut implantée, et la force de sa vibration – effet immédiat de sa présence – causa la mort de la forme animale, rendant immédiatement possible dans les corps causals récemment vitalisés une vibration telle, qu'elle permit de prendre de nouveaux corps physiques[5].

état actuel de l'individualisation

  • Il n'existe plus guère de possibilité (rare) que de quelques individualisations "personnelles" de quelques animaux, offerte à quelques rares espèces plus évoluées que les autres dans le règne animal, auxquelles appartiennent justement les singes, et autres tels que chats, chiens, chevaux, éléphants.. etc, et également parmi les espèces marines "supérieures" telles que Dauphins, Baleines etc.. manifestement plus intelligentes et conscientes que la majorité de ceux de leur propre espèce.. Nota : Ces dernières s'orienteront plutôt (globalement) vers le règne suivant des "dévas" que vers le règne humain[6]. Les animaux familiers voient leur évolution grandement accélérée par le contact affectueux des humains, et leur possibilité offerte d'individualisation en est ainsi d'autant facilitée[7]..

  • Aujourd'hui, les masses sont occupées à la tâche de devenir conscientes d'elles-mêmes. Elles développent cet esprit ou ce sens d'intégrité personnelle ou de totalité qui aboutira à une affirmation accrue de soi, ce premier geste de divinité. Cela est bon et bien, malgré les complications immédiates et les conséquences dans la conscience, et la condition d'existence du monde. De là aussi vient le besoin de la direction immédiate des disciples dans chaque nation et leur formation à la vie de l'aspiration correcte, accompagnée de leur préparation subséquente à l'initiation. La tâche des parents intelligents et des éducateurs avisés de la jeunesse devrait aujourd'hui consister à former, en vue d'activités mondiales, des individus conscients qui entreprendront le travail d'affirmation de soi dans les affaires du monde d'aujourd'hui. La psychologie des masses, qui consiste à accepter sans discrimination toute information, toute limitation imposée à la liberté personnelle sans en comprendre les raisons profondes, et à suivre aveuglément les leaders, sera dépassée par la stimulation intelligente de la reconnaissance individuelle du soi et les affirmations de l'individu cherchant à exprimer ses propres idées. Une des idées fondamentales qui se trouve à la base de toute conduite humaine et individuelle est la nécessité de la paix et de l'harmonie de façon à ce que l'homme puisse travailler spécifiquement à accomplir sa destinée[8].

Notes

  1.  (la "grande Confrérie" , en l'occurrence : la Confrérie blanche, autrement dit : "les initiés" du monde, dans le texte cité..)

références

  1.  "Psychologie Ésotérique", (tome II) p 10 & suiv - d'Alice Bailey.

  2.  le corps causal et l'ego" par Arthur E. Powell in chapitres XII à XV "l'individualisation".

  3.  in "le corps causal" de AE Powell p 276

  4.  ( en l'occurrence : le règne animal )

  5.  ref : le livre "TRAITÉ SUR LE FEU COSMIQUE" par ALICE A. BAILEY p 425

  6.  LE CORPS CAUSAL ET L'EGO par Arthur E. POWELL p77

  7.  - voir " L'initié durant le cycle obscur ".. anonyme - (trad G Godet) p147 - ( cit : si vous les avez réellement aimés, par votre affection Vous les indivisualisez et vous hâtez grandement leur évolution.. ). la phrase réfère à : après la mort de ces animaux familiers..

  8.  voir "Psychologie ésotérique" (tome II p 11) par Alice Bailey

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bon.christo@free.fr (Super User) THEOSOPHIE Sat, 16 Mar 2013 08:29:39 +0000
Initiation (Théosophie) http://m-morya.com/theosophie/31-initiation-theosophie http://m-morya.com/theosophie/31-initiation-theosophie Initiation (Théosophie)

L'initiation, dans la doctrine occultiste théosophique, reprend les principes de l'initiation tels que formulés dans la plupart des groupements et traditions ésotériques. Cependant, plutôt que dans une progression institutionnelle comme en Franc-maçonnerie ou dans une perspective purement mystique dans l'exégèse des textes sacrés comme dans la Kabbale juive, son approche consiste essentiellement à en faire une sorte de synthèse.

Ainsi, si l'initiation d'un disciple se réalise généralement auprès d'un initiateur ou instructeur et malgré l'existence de degrés initiatiques clairement définis, elle ne serait pas tant donnée dans un cadre institutionnel que formant une sorte de continuité avec l'expérience humaine dans la vie quotidienne et des efforts que formulerait le disciple en termes de méditation et de perfectionnement de soi.

Vision spécifiquement théosophique de l'Initiation

Cette progression se ferait en termes de degrés d'appréhension de la réalité et de la capacité à en comprendre les lois fondamentales, supposées métaphysiques. Bien que cette notion de degrés initiatiques diffère selon les auteurs de la galaxie théosophique, un relatif consensus autour de 7 degrés d'initiation peut être dégagé, exprimé notamment par la théosophe Alice Bailey, (pour la progression en degrés : voir tableaux ci-dessous).

La progression initiatique théosophique fonctionne par un principe de différenciation progressive de l'individu par rapport à l'humanité dite 'ordinaire'. En se perfectionnant et par un travail sur lui-même, l'individu serait progressivement soumis à des initiations en présence de l'initiateur pour les deux premières initiations, entité spirituelle ayant atteint un état supérieur de conscience (tel qu'un Bodhisattva, identifié au degré de Christ, (le Bodhisattva Maïtreya n'étant autre pour les théosophes que le Christ des Chrétiens..), ou l' "unique initiateur" : ( Sanat Kumara, considéré comme l'avatar du Logos terrestre..), délivrant les initiations supérieures, du 3e au 7e degré.

L'initiation, pour la Théosophie, débuterait par un premier niveau (le plus proche de l'humanité dite 'ordinaire'), qui se caractériserait notamment par les efforts de service à l'Humanité, de dévouement et de désintéressement. Elle s'achèverait par des degrés inspirés de terminologie des traditions orientales tels que le degré de Bodhisattva (assimilé par les Théosophes à l'équivalent du Christ lui-même) ou encore au Bouddha (signifiant "éveillé"). Cette progression s'étalerait, selon les Théosophes (qui croient évidemment en la réincarnation), sur de nombreuses vies successives et correspondrait à une ouverture progressive de la conscience au travers d'une expérience de vie spirituelle de plus en plus prégnante (certains Théosophes croient, par exemple, en une nécessité allant jusqu'à quatorze incarnations pour accéder au second degré d'initiation). Dans ce cadre, les différents degrés initiatiques seraient obtenus par le passage de l'initiation correspondante. Selon la doctrine théosophique, l'initiation, lorsqu'elle se présenterait en tant qu'épreuve, suivrait une préparation souvent longue et difficile. C'est exactement ce qu'illustre le récit de l'Odyssée (gr: Όδυσσεύς) d'Homère, dans lequel tous les héros sont à divers degrés concernés par des épreuves initiatiques, ainsi que le récit des 12 travaux d'Hercule, d'ailleurs repris en tant qu'œuvre littéraire initiatique par Foster Bailey, (l'époux d'Alice Bailey).

Cependant, les dernières initiations (respectivement cinquième, sixième et septième) pourraient se réaliser au cours d'une seule et même incarnation. La dernière initiation - la septième - serait la plus élevée des initiations humaines terrestres. On remarquera à ce sujet l'importance du septénaire dans la doctrine des Théosophes comme dans la plupart des traditions et groupements ésotériques. Cependant, certains théosophes soutiennent l'existence d'initiations ultérieures dans des états de conscience plus élevés. En effet, dans la doctrine théosophique, toute entité connaît ses propres évolution et progression, de l'individu ordinaire à des entités comme le Bodhisattva (identifié au Christ, pour les Théosophes).

La préparation à l’initiation serait axée essentiellement sur la nécessité du service à autrui et à tous les êtres (une notion essentiellement bouddhiste, la Théosophie moderne s'appuyant en grande partie sur les traditions orientales). Cependant, elle s'appuie également sur une pratique assidue de la prière, dans les premiers stades, puis sur la méditation, et dans les stades suivants, sur la contemplation ou l’extase.

Il résulterait d'une initiation la découverte de pouvoirs chez l'initié, de type parapsychiques, en fonction du degré atteint. Par exemple, les Théosophes, de même d'ailleurs que les Brahmanes hindouistes, ou les Bouddhistes, soutiennent qu'un Arhat (initié de la Quatrième Initiation, donc un "Crucifié"..) est capable d'apaiser par l'effet de sa prière, une guerre civile régionale ou obtenir la fin d'une épidémie. Les partisans de cette doctrine expliquent cependant qu'aucun initié n'enfreignant les lois du Karma, la plupart des grands maux affectant les Hommes continueraient de se dérouler malgré la possibilité de les empêcher, sauf à ce que les signes spirituels de la fin du dit Karma soient perceptibles, grâce notamment... à l'intervention Dévique ou Angélique laquelle répondrait à l'intercession du Saint.

Ces "pouvoirs" viendraient en corrélation du fait que chaque initiation s'accomplirait par la capacité à maîtriser un des sept plans vibratoires de l'existence, retrouvant à nouveau la terminologie du septénaire décliné de toutes sortes de façons dans la doctrine des Théosophes.

les 7 degrés initiatiques, "hiérarchie terrestre" de la Théosophie

On peut dénoter chez la théosophe Alice Bailey une terminologie des degrés correspondant à des étapes de la vie du Christ, puisque l'écrivaine s'est notamment attachée à apporter une note chrétienne à l'enseignement théosophique.

Tableau des "Degrés initiatiques" de la Théosophie[1]

Synthétiquement, même si cette nomenclature et ces correspondances ne font pas l'unanimité au sein des Théosophes (que cela soit les partisans d'Helena Blavatsky ou ceux d'Alice Bailey), (sachant que l'humanité tout entière ainsi que les 7 premiers degrés se trouvent dans le plan physique cosmique), les degrés initiatiques peuvent être présentés ainsi :

Initiation

aussi appelée

donne une certaine
maitrise sur le plan

avec emprise
sur le Rayon[2]

Titre ou "Grade"

1er degré
2e degré

La seconde naissance
Le baptême

physique
astral

7
6

Srotâpatti
Sakritâgâmin

3e degré

La transfiguration

mental

5

Anagamin

4e degré

La Crucifixion (ou "renonciation")

bouddhique

4

Arhat

5e degré
6e degré
7e degré

La révélation
La décision
La résurrection

atmique
monadique
divin

I
III
II

Asekha
Chohan
CHOHAN

auxquels deux degrés "hors hiérarchie" viennent s'ajouter

8e degré
9e degré

La transition
Le refus

Astral Cosmique
Mental Cosmique

4, 5, 6, 7
I, II, III

Bodhisattva
Bouddha

Tableau des Chakras éveillés en fonction des Degrés initiatiques atteints

De manière similaire, même si cette nomenclature ne fait pas autorité chez les Théosophes partisans d'Helena Blavatsky et d'Alice Bailey, une correspondance peut être établie selon certains auteurs théosophes :

 

Initiation

aussi appelée

Chakra éveillé

Chakra

Titre ou "Grade"

1er degré
2e degré

La seconde naissance
Le baptême

(sacrum).. Svâdhiṣhthâna . . [ स्वािधष्ठान ]
(plexus solaire) . . Maṇipûra . . [ मिणपूर ]

6 ou 2
5 ou 3

Srotâpatti
Sakritâgâmin

3e degré

La transfiguration

(frontal) . . Âjñâ . . [ आज्ञा ]

2 ou 6

Anagamin

4e degré

La Crucifixion (ou "renonciation")

(cardiaque) . . Anâhata . . [ अनाहत ]

4

Arhat

5e degré
6e degré
7e degré

La révélation
La décision
La résurrection

(basal) . . Mûlâdhâra . . [ मूलाधार ]
( gorge) . . . Vishuddha . . . [ िवशुद्ध ]
( coronal) . . Sahasrâra . . [ सहस्रार ]

7 ou 1
3 ou 5
1 ou 7

Asekha
Chohan
CHOHAN

nb: le n° du Chakra, est ici doublé afin de le lire : 1er chiffre : lecture de haut en bas, 2e chiffre : sens inverse..

- le chakra central (le centre "Cardiaque"..) se lit bien entendu dans un ordre identique quel que soit le sens - .

Bibliographie

  • La Doctrine secrète, Héléna Petrovna Blavatsky.

  • Voir les titres dans l'œuvre d'Alice Bailey, plus spécifiquement: le tome V du Traité sur les sept rayons;

  • toute la partie de l'œuvre de El Morya, dont Le Sang du calice de Morya, Le Cœur Ouvert pour le (4e degré) et La Septième étape pour le (7e degré).

Notes et références

  1.  Référence principale pour ce tableau : l'écrivaine Alice Bailey, et plus spécifiquement, in "Traité sur les Sept Rayons", tome V : "Les Rayons et les Initiations", p.656 du référencement universel (les ouvrages d'Alice Bailey comportent les numéros de page de l'édition originelle anglaise, directement insérés dans le texte, afin de permettre un référencement plus aisé des passages entre les différentes traductions).

  2.  Les Ier, IIe et IIIe Rayons sont dits Rayons d'Aspect ou Rayons Majeurs, et correspondent - selon les Théosophes adeptes d'Alice Bailey - tant à la Trinité Chrétienne (Père, Fils, Saint-Esprit) qu'à la Trimurti indienne (Brahma, Vishnou, Shiva). Les 4e, 5e, 6e et 7e sont quant à eux appelés Rayons d'attribut, ou Rayons Mineurs.

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bon.christo@free.fr (Super User) THEOSOPHIE Sat, 16 Mar 2013 08:31:52 +0000
Septénaire (Théosophie) http://m-morya.com/theosophie/32-septenaire-theosophie http://m-morya.com/theosophie/32-septenaire-theosophie Septénaire (Théosophie)

Le Septénaire est le nom d'une des doctrines de la base de la Théosophie moderne d'Helena Blavatsky, selon laquelle l'être humain posséderait « sept corps » – l'organisme physique, et six autres, invisibles : les corps subtils, dont le corps éthérique, le corps astral...

La physiologie subtile, outre les corps subtils ("corps astral", etc.), admet des organes subtils (aura, chakra, etc.).

Origine hindoue

Le Védânta, suite à la Taittirîya-Upanishad [1] (VIIe s. av. J.-C.), distingue généralement "cinq enveloppes" (pañcha-kosha) ou "fourreaux", "gaines", qui enveloppent le Soi (âtman).[2] Le corps grossier (sthûla-sharîra), c'est-à-dire l'organisme physique, ne contient qu'une enveloppe : [1] l'enveloppe de nutriment (annamaya-kosha) ; [II] le corps subtil (sûkshma-sharîra) contient trois enveloppes : [2] l'enveloppe d'énergie vitale (prânamaya-kosha), [3] l'enveloppe mentale (manomaya-kosha), [4] l'enveloppe de l'intellect (vijñânamaya-kosha) ; [III] le corps causal (kârana-sharîra) contient [5] l'enveloppe de béatitude (ânandamaya-kosha) ; enfin, [6] le Soi (âtman). Shankara, le grand maître du Védânta, l'enseigne au VIIIe s. dans Le plus beau fleuron de la discrimination (Vivéka-chûdâmani) :

"Connais le Soi. (...) L'aspirant avisé doit s'appliquer à la discrimination (vivéka) entre le Soi et le non-Soi. Parmi les cinq enveloppes (nourriture, souffle vital, mental, intellect et béatitude), (1) l'enveloppe de nutrition (annamaya-kosha) [ou corps grossier, sthûla-sharîra] est créée de nourriture... ; (2) l'enveloppe vitale de prâna (prânamaya-kosha) est force vitale... ; (3) l'enveloppe mentale (manomaya-kosha) est constituée du mental avec les facultés de perception... ; (4) l'intellect, avec les cinq facultés de perception, est l'enveloppe intellective (vijñânamaya-kosha), c'est une modification du Soi non-manifesté... ; (5) l'enveloppe de béatitude (ânandamaya-kosha) [ou kârana-sharîra, corps causal] n'est qu'une modification de l'ignorance sur laquelle (6) le Suprême Soi est réfléchi, elle est expérimentée sans effort par tous dans une certaine mesure dans le sommeil profond."

La première version du septénaire

Le Théosophisme, à savoir Helena Blavatsky et sa Société Théosophique (1875), comme beaucoup d'autres groupes ésotériques et de sociétés occultes, affirme que l'Univers est organisé par le nombre Sept. De fait, de même que l'Esprit (divin) se différencie sous forme de sept états de matière dans le cycle d'involution, de même l'homme en tant que « Monade » ou en tant qu'individualité, possèderait sept corps. Allan Octavian Hume en fit le premier exposé en 1881 : corps physique, principe vital (jîvâtman), corps astral, double astral (kâma rupa, forme de désir), Ego, esprit supérieur (manas), Absolu (âtman, Brahman) [3]. D'autres schémas sont apparus, pas toujours conformes aux classifications indiennes, où linga-sharîra signifie "corps subtil", etc. [4]

  • Le premier corps appelé sthûla-sharîra (en sanskrit, sthula brut, grossier, non raffiné, lourd, épais, conditionné, et sharîra, de la racine sri, modeler, former). L'idée sous-jacente est celle d'un corps grossier, impermanent du fait de son état composé. Il s'agirait du corps humain à proprement parler, ou corps physique, souvent considéré par les Théosophes comme le principe le plus bas de la Matière. La forme physique serait le résultat de l'action harmonieuse sur le plan physique des forces exercées par le corps astral, modèle ou plan du corps physique.

  • Le deuxième corps est appelé linga-sharîra (en sanskrit linga, le signe, la marque caractéristique, le modèle, le plan, et sharîra de la racine sri, modeler, former). Il s'agit d'un plan ou modèle qui est également impermanent ; ce corps modèle ou corps astral serait plus éthéré que le corps physique. C'est ce modèle astral qui serait la référence selon laquelle le corps physique serait construit, et à partir duquel le corps physique se développe à mesure que la croissance s'accomplit.

  • Le troisième corps est le prâna-sharîra (en sanskrit, de pra, avant, et de la racine verbale an, respirer, vivre). Prâna signifie : 1) souffle vital ; 2) les cinq souffles principaux : prâna, apâna, udâna, vyâna, samâna ; 3) fluide vital dans le corps (chez Mâ Ananda Moyî) ; 4) énergie nerveuse (chez shrî Aurobindo) ; 5) principe de vie (chez swâmî Vivékânanda) ; 6) force de vie, substance de vie (chez shrî Aurobindo) ; 7) force infinie et omniprésente qui se manifeste dans l'univers (chez swâmî Vivékânanda); 8) force cosmique qui agit sur l' âkasha pour créer l'univers (chez Swâmî Sivananda Sarasvati) [1] Selon la Théosophie de Helena Blavatsky, il s'agit du souffle de vie. La vie de prâna s'exprimerait au-dehors, au-dedans et tout autour du corps humain et effectuerait des pulsations permanentes pendant le développement de l'existence physique. Prâna est « la force irradiante de l'énergie d'Âtman », c'est-à-dire la Vie Universelle et le Soi Unique -- mais dans sa dimension (et ses effets) davantage physiques car entrant en manifestation. Le Prâna de Vie interpénétrerait l'ensemble de l'Univers et ne serait appelé « principe » ou « corps » de la Monade humaine que parce que ce serait un facteur indispensable et le deus ex machina de l'homme vivant.

  • Le quatrième corps est kâma-sharîra (en sanskrit, de la racine verbale kâm, le désir). Le principe du désir constitue une force fondamentale de la motivation humaine. Né de l'interaction de âtman, buddhi et manas (voir ci-dessous), kâma est une force qui peut être source de Bien ou de Mal dans la terminologie théosophique selon la manière dont l'intellect en fait usage. Il s'agit du siège des impulsions de vie, des désirs, des aspirations, considérées dans la doctrine de la Théosophie sous l'aspect énergétique. [5]

  • Le cinquième corps est manas (en sanskrit, de la racine verbale man, penser). Il s'agit du siège de l'intellect et de la conscience égoïque ; dans l'Humanité, manas est la personne humaine, l'égo se réincarnant, immortel en essence, endurant dans ses plus hauts aspects au travers les différentes réincarnations. Une fois incarné, manas devient cependant double, gravitant autour de buddhi dans ses aspects les plus élevés et autour de kâma dans ses aspects les plus bas. La première dimension de manas est donc l'esprit intuitif, et la seconde est l'animal, la conscience rationnelle, la mentalité basse et les passions de la personnalité. [6]

  • Le sixième corps est appelé buddhi (en sanskrit, de la racine verbale budh, qui signifie se réveiller, être éclairé, savoir). Ce véhicule est supposé être celui de la pureté, de l'esprit universel, conçu comme une sorte d'inséparable fragment lié à atman, dont il serait l'ultime véhicule. Dans l'homme, buddhi est l'âme spirituelle, la faculté de discernement, le canal par lequel afflue l'inspiration divine d'atman vers l'égo, et par ailleurs la conscience spirituelle, ou faculté qui permettrait à l'homme de discerner entre le Bien et le Mal. Les qualités du principe dit "bouddhique", une fois éveillées, serait le jugement détaché, la compréhension instantanée, l'intuition de la vérité, l'amour sans limite et la capacité du pardon universel.

  • Le septième corps ou principe est appelé âtman (en sanskrit : le Soi). Il s'agirait de la pure conscience, le Soi cosmique qui serait le même en chaque entité de l'Univers. Il serait le sentiment et la connaissance du "Je suis", pure cognition, idée abstraite du Soi. Dans l'incarnation de l'homme, âtman serait le lien ultime de la divinité de l'homme avec la Conscience universelle du Principe universel.

Évolutions de la doctrine

La terminologie de ce septénaire a évolué au fil des décennies au sein de la doctrine de la Théosophie : Annie Besant et Charles Leadbeater, héritiers directs d'Helena Blavatsky et présidents successifs de la Société Théosophique à la mort de sa fondatrice, ont redéfini cette organisation différemment. Le terme de « corps astral » a notamment été attribué non plus au linga-sharîra (renommé « corps éthérique » ou « double éthérique ») mais à kâma, siège du désir. De plus, le prâna a été écarté, de par son caractère interpénétrant l'ensemble de la personnalité humaine, du septénaire strictement humain. Enfin, le manas a été divisé en deux principes de par sa nature duelle : le premier, lié à la personnalité, appelé « corps mental » et le second, lié à l'individualité et gravitant autour de buddhi, « corps causal ».

Ainsi, un nouveau septénaire, détaché de la terminologie des termes en sanskrit, a vu le jour : 1) corps physique (sthûla-sharîra, "corps subtil) ; 2) corps ou double éthérique (linga-sharîra, corps-signe) ; 3) corps astral (kâma, "désir") ; 4) corps mental (manas dit inférieur) ; 5) corps causal (manas dit supérieur) ; 6) corps buddhique (buddhi, "éveil") ; enfin 7) corps âtmique (âtman). Ce septénaire a notamment été repris par de nombreux cercles New Age.

Rudolf Steiner (La science de l'occulte, 1910) distingue "chez l'être humain les sept éléments suivants : corps physique, corps éthérique, corps astral, Moi, Moi spirituel, Esprit de vie, Homme-Esprit". Anthroposophie

Chez O. M. Aïvanhov[2], on trouve : 1) corps physique ; 2) volonté, subconscience ; 3) coeur, conscience ; 4) intellect, soi-conscience ; 5) âme, superconscience ; 6) esprit, conscience divine. "Dans la partie qui représente la nature inférieure, on trouve les corps physique (volonté), astral (coeur) et mental (intellect), et, pour la nature supérieure, les corps causal (intellect supérieur ou raison), bouddhique (coeur supérieur ou âme), et atmique (volonté supérieure ou esprit)' ("Vous êtes des dieux", Prosveta, 1997, p. 51).

Bibliographie

  • Taittirîya-Upanishad (VIIe s. av. J.-C.), trad. du sanskrit [7]

  • Annie Besant, L'homme et ses corps (1911), trad., Paris, Éditions Adyar. Théosophisme.

  • Arthur R. Powell : sa quadrilogie : 1) Le double éthérique (1925), trad. Éditions Adyar, 1927 ; 2) Le corps astral et autres phénomènes astraux (1927), trad., Éditions Adyar, 1928 ; 3) Le corps mental (1927), trad., Éditions Adyar, 1929 ; 4) Le corps causal et l'Ego (1928), trad., Éditions Adyar, 1932. Théosophisme.

  • Rudolf Steiner, La science de l'occulte (1910), trad. de l'all., Paris, Éditions Triade. Anthroposophie.

Notes et Références

  1. Jean Herbert et Jean Varenne, Vocabulaire de l'hindouisme, Dervy, 1985, p. 79.

  2. O. M. Aïvanhov, Oeuvres Complètes, t. XVII : "Connais-toi toi-même." Jnani Yoga, chap. "Tableau synoptique" (1972), Fréjus, Editions Prosveta, 1977, p. 14.

Annexes

Liens externes

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bon.christo@free.fr (Super User) THEOSOPHIE Sat, 16 Mar 2013 08:33:58 +0000